Le 7 mars 2020, Washington DC annonçait son premier cas de Covid-19, le gouverneur de New York déclarait l’état d’urgence avec quelques dizaines de cas confirmés dans l’État, trois jours après son collègue de Californie qui déplorait le premier décès, près de Sacramento. Les autorités sanitaires du pays déconseillaient alors de porter le masque par peur que les personnels soignants des hôpitaux n’en manquent.
Deux ans et près de 960.000 morts de Covid-19 plus tard, les États-Unis abandonnent cette semaine quasiment toutes leurs mesures sanitaires. Le pays appelle à un retour à la vie « normale » même si, dans les grandes villes, les entreprises et les commerces peuvent choisir de maintenir l’obligation de porter un masque pour leurs clients et leurs employés, voire de montrer leur statut vaccinal. Et certains Américains choisissent de continuer à porter un masque à l’intérieur des lieux publics de leur quartier.
Après avoir été l’épicentre de la pandémie, New York lève ses restrictions les plus contraignantes. Ce lundi 7 mars marque en effet la fin du pass sanitaire : résidents et touristes n’ont plus besoin de montrer de preuve de vaccination pour entrer dans les restaurants, bars, salles de gym, musées et autres lieux publics à l’intérieur. Un tournant majeur pour la ville après près de six mois de pass sanitaire. Le port du masque a déjà été levé mais, jusqu’à présent, restait obligatoire dans les écoles publiques. Ce lundi 7 mars, tous les élèves, de elementary à high school, connaissent leur première journée de classe sans nez et bouche couverts.
« Il est temps d’ouvrir notre ville et de remettre l’économie en marche », déclarait le maire de New York, Eric Adams, vendredi dernier sur Times Square, à un block des théâtres de Broadway qui, eux, maintiennent masques et preuves de vaccination jusqu’au 30 avril. Mesure de précaution pour les spectateurs comme pour les employés – artistes et personnel des théâtres – alors que 16 nouvelles productions arrivent au printemps, ce qui doublera pratiquement le nombre actuel de spectacles à Broadway.
Le masque reste également obligatoire dans les transports – le métro, les taxis, les VTC, les bus, les trains et les avions, dans les gares de Grand Central et de Penn State, ainsi que dans les aéroports. Il est également imposé dans tous les hôpitaux et centres médicaux new-yorkais.
À noter que le New Jersey supprime également, ce lundi 7 mars, l’obligation du port du masque dans ses écoles publiques, une semaine après le Connecticut.
À Washington DC, le masque n’est plus obligatoire depuis le 1er mars mais de nombreux résidents de la capitale continuent de le porter dans les magasins. Il reste imposé dans les écoles et, comme à New York, les patrons des commerces sont libres de l’exiger, ainsi que de demander la carte de vaccination à l’entrée. Même situation à Philadelphie (dans les écoles, ce sera mercredi) et à Boston.
En Californie, la situation sanitaire s’est suffisamment améliorée ces dernières semaines pour que toutes les villes abandonnent le port du masque à l’intérieur, avec des exceptions toutefois : les enfants, les collégiens et les lycéens de l’État devront attendre encore quelques jours pour entrer dans leurs écoles sans masque, la mesure ne sera levée que ce samedi 12 mars.
À Los Angeles même, le pass sanitaire appelé SafePassLA, reste en vigueur. Il est vérifié à l’entrée des bars, des restaurants (intérieur), des salles de sport ou encore des cinémas. En revanche, la preuve de la vaccination n’est plus exigée lors de grands événements en plein air, tels que dans les parcs à thème, les stades SoFi et Dodger, le LA Memorial Coliseum et le Hollywood Bowl, mais reste exigée – ou, à défaut, un test négatif de 72h – pour les grands événements en salle rassemblant plus d’un millier de personnes, comme les matchs de la NBA à la Crypto.com Arena (ex-Staples Center).
Dans le nord de la Californie, des règles similaires restent imposées dans plusieurs villes comme Oakland et Berkeley. Ou encore à San Francisco, où la preuve de vaccination, dose de rappel comprise – ou, à défaut, un test négatif récent – est toujours exigée à l’entrée des bars et restaurants, des salles de sport et autres lieux publics fermés.
Plus besoin de porter le masque à Las Vegas dans les grandes salles de concert et de sport, même pour aller voir jouer les hockeyeurs des Golden Knights à la T-Mobile Arena. L’exception pour le port du masque reste, comme dans beaucoup de villes, dans les hôpitaux et centres médicaux.
Et en France ?
Pour les vacances de Pâques en France cette année, ce sera pratiquement sans mesures sanitaires. Le pass vaccinal sera abandonné le lundi 14 mars, mais la carte de vaccination (pass sanitaire en France), un test négatif ou un certificat de rétablissement sera exigée pour aller visiter un proche dans une maison de retraite, un hôpital, une clinique ou dans un centre pour handicapés. Partout ailleurs, il ne sera plus nécessaire de montrer son statut vaccinal pour entrer dans les restaurants, bars, musées, théâtres, salles de spectacle, stades et discothèques.
Le 14 mars marquera également la fin du port du masque obligatoire, excepté dans les transports en commun. Dans le métro comme dans les avions, il faudra donc toujours se couvrir bouche et nez.
Quant aux voyages pour traverser l’Atlantique, pas de changement. Au départ des États-Unis, les passagers entièrement vaccinés, rappel de vaccin (booster) compris, ne sont plus soumis à l’obligation de présenter un test Covid-19 négatif à l’embarquement. Les voyageurs non vaccinés ou n’ayant pas eu de dose de rappel doivent présenter à l’embarquement le résultat négatif d’un test PCR réalisé moins de 72 heures avant le vol ou d’un test antigénique (TAG) réalisé moins de 48 heures avant le vol, ou encore un certificat de rétablissement. Pour se rendre aux États-Unis depuis la France, il faut toujours présenter un test négatif, PCR ou antigénique, réalisé la veille du départ pour pouvoir embarquer.
Article rédigé avec Nastasia Peteuil, Marie Demeulenaere, Hélène Labriet-Gross, Charlotte Attry, Laurent Garrigues.