« Il n’y a que chez moi qu’on trouve la seule vraie poutine de L.A !». Et pour cause : au restaurant québécois Le Soleil, situé sur Westwood Boulevard, le patron originaire du Val d’Or, Luc Alarie, reproduit une recette familiale pour réaliser ce célèbre plat canadien, à base de fromage, de frites et de sauce brune.
«La poutine est de plus en plus populaire en dehors du Canada, notamment depuis les Jeux Olympiques de Vancouver en 2010 : d’autres s’y sont mis à Los Angeles, notamment des foods trucks ou des restaurants fusion mais ce ne sont que de pâles copies !», proteste-t-il en souriant.
Arrivé dans la Cité des Anges en 1982, Luc Alarie a passé de nombreuses années dans le monde de la restauration, notamment comme serveur, avant de créer sa propre enseigne en 2000. Devant le succès remportée par sa poutine, il installe en 2012, juste à côté de son restaurant, le premier bar à poutine de Los Angeles, baptisé « Le P’tit Soleil », sur le modèle des bars à tapas.
On y trouve onze différents types de poutine, parmi lesquelles la poutine traditionnelle, la poutine Christine (du nom d’une fidèle cliente québécoise) à base de sauce cognac poivrée, la Céline (en hommage à la célèbre chanteuse, amatrice – paraît-il – de poutine à la bolognaise), la Marat (filet-mignon et champignons), l’Ile-du-Prince-Edouard (moules gratinées) ou encore la Malik (merguez et harissa).
Ce restaurant gai, aux murs jaunes et au plafond imitant un ciel bleu étoilé, à la côte auprès du public canadien mais aussi français : car en plus des poutines, il propose de nombreux plats hexagonaux (crêpes, pâté maison, soupe à l’oignon, bouillabaisse, moules frites, escargots à la provençale).
«On compte peut-être 10% de Français, 25% de Québécois et 20% de Canadiens anglophones» explique Luc Alarie, qui prend lui-même certaines commandes et s’assoit pour discuter avec les clients. Bientôt au menu, un autre plat québécois qui gagne en popularité à l’étranger ces dernière années : le smoked meat, un sandwich délicieux à la viande fumée.