Alors que le TGV roule en France, l’Amérique ne semble pas pressée de rentrer dans l’ère du train à grande vitesse. Pourquoi cette résistance? C’est la question bête de la semaine!
Si le train a été l’un des éléments majeurs du développement des Etats-Unis, il n’est plus le mode de transport privilégié des Américains. La faute au développement de la voiture, bien souvent plus rapide que les trains. Pour preuve : il faut 9h30 pour rallier New York aux chutes du Niagara, contre 8h30 en voiture. En outre, les distances sont tellement grandes aux Etats-Unis que les habitants utilisent l’avion.
Ce peu d’intérêt n’encourage donc pas les élus à investir dans le réseau ferroviaire. Même si l’administration Obama s’était intéressée au sujet en annonçant en 2010 une aide de plusieurs milliards de dollars afin de développer un réseau national sur 25 ans. Depuis cette grande annonce, rien n’a avancé, et plusieurs projets ont même été abandonnés.
Pourtant, le train à grande vitesse existe aux Etats-Unis. L’opérateur du rail Amtrak a mis en place l’Acela Express, qui peut relier New York à Washington en 2h45 en allant à 241km/h, et Boston en un peu plus de 3h30. Sur le Vieux continent, on considère en effet qu’un train à grande vitesse roule à 250km/h sur des lignes spécialisées ou 200km/h sur des lignes adaptées.
Davantage de lignes pourraient voir le jour si l’opposition politique n’était pas aussi forte. Les Républicains majoritaires à la Chambre des Représentants, les “libertariens” hostiles à toute dépense fédérale dans les transports, et les associations de riverains inquiets de voir leurpaysage défiguré par le train font bloc pour faire dérailler les projets.
Pour eux, les trains à grande vitesse sont trop chers, peu utilisés et potentiellement dangereux. A cela s’ajoutent les limitations budgétaires. “Il n’y a pas d’argent, soulignait Emil Frankel, un expert des transports au Bipartisan Policy Center, dans un article sur Government Technology. D’où l’argent va-t-il venir? Equilibrer le budget fédéral et des Etats? Impossible à imaginer“.
Les espoirs ne sont pourtant pas totalement enterrés et s’il y a un Etat proche de toucher le rêve du doigt, c’est bien la Californie. En effet, le « Golden State » espère toujours voir sa ligne express entre Los Angeles et San Francisco (route aérienne de court courrier la plus encombrée des US, avec en moyenne 5.000 passagers par jour). Coût du projet: 68 milliards de dollars. Les travaux doivent commencer l’année prochaine.
Mais là encore les opposants sont nombreux: ils assurent qu’il serait moins compliqué, et surtout moins cher, d’ouvrir davantage de vols que de construire des rails pour TGV. En attendant, prenez la voiture.
0 Responses
Les lobbies pétroliers sont la cause principale du non-développement du train aux USA.
Idem pour le métro: ils ont acheté le métro de LA et l’ont torpillé.
Résultat: les familles américaines possèdent TOUS une voiture au moins.
La technologie ferroviaire n’ existe plus aux USA. Le transport intercontinental fut supplante il y a longtemps par l’ aviation. Investir dans le ferroviaire – comme dans le nucleaire – coute bcp trop cher. Acheter et maintenir une automobile coute bcp moins cher qu’ en Europe et offre bcp plus de flexibilite et de convenience. Et puis, regarder la greve a la SNCF avec les usagers pris en otage par des syndicats muscles.