Si la journaliste du Washington Post Pamela Druckerman doit se résigner à vieillir, elle veut le faire à Paris. Et pour cause, les Françaises font l’amour plus longtemps que les Américaines. Selon les statistiques, alors que seulement 27% des Françaises de 60 ans n’ont pas fait l’amour depuis un an, le chiffre atteind près de 50% outre-Atlantique et à partir de 70 ans, la majorité des Américaines devraient porter «un écriteau “out of business”».
«Les femmes ne sont pas plus belles à Paris qu’à New York», la différence réside dans le fait qu’en France, le sexe n’est pas réservé aux «young and beautiful». L’absence de femmes “d’un certain âge” dans les films hollywoodiens est significative. Si «tout n’est pas rose dans les chambres à coucher françaises», il existe une «post-menopausal sexiness». Cet écart serait également du au fait que les Françaises sont moins exigeantes dans le choix de leur partenaire et plus disposées à des relations non-maritales et extra-maritales. Aux Etats-Unis, un «conservatisme sexuel» fait que «la désapprobation du sexe avant le mariage s’applique à tous les mariages».
Un conseil, «try not to hate them: Frenchwomen don’t get fat, and they do get lucky».
Le New York Times explore lui les charmes d’un sexagénaire de sexe masculin dans un long (7 pages) portrait de Bernard Kouchner, «a statesman without borders», qui se double d’une cinglante analyse de la politique étrangère française.
Le personnage n’est pas aussi incompatible avec son milieu qu’il y parait à première vue. Kouchner est un homme «of no little elegance himself, a fastidious and even dandyish dresser». «S’il a jeté des pots d’encre rouge sur l’ambassade des Etats-unis pour protester contre l’impérialisme américain, il était cependant trop friand de filles et de bistrots pour se soumettre à la discipline révolutionnaire». C’est un «upper-bourgeois lefty qui fait partie de ce que les Français appellent “la gauche caviar”». Enfin, notre ministre aurait un accent anglais si «personnel» qu’il serait quasiment incompréhensible. Is that true?
«Comme sa cuisine, la politique étrangère de la France doit être incontestablement française». Bernard Kouchner est, «par rapport à la norme française, vigoureusement pro-américain» et en moins d’un an, le Ministre des Affaires Etrangères et le Président Sarkozy, ont «libéré la France de sa tradition gaulliste». Selon l’hebdomadaire new-yorkais, le refus de Jacques Chirac de soutenir la guerre en Irak est apparu aux Français plus comme un signe de «rigidité cadavérique» que d’indépendance. De 2005 à 2007, «la France était sur la touche», «il était impossible de voir l’indépendance de pensé gaulliste sans un microscope». Les deux hommes aiment l’action, ils ont en commun une «métabolique intolérance envers la spéculation théorique, le sport national d’intérieure».
France’s New Anti-Hero
Newsweek s’étonne que «lorsqu’un trader véreux fait perdre un record de 7 milliards de dollars, il est vu comme une star par les Français». «L’histoire a tout d’un film hollywoodien». D’ailleurs, «lorsqu’ils ne seront plus en grève, les scénaristes devraient s’en inspirer». La France a toujours eu un rapport singulier à l’argent, «une profonde défiance envers le capitalisme», «même Balzac croyait que “Le secret des grandes fortunes sans cause apparente est un crime oublié, parce qu’il a été proprement fait” ».
«Kerviel est devenu le martyr-bouc émissaire d’une machine financière corrompue». Le journaliste parle de «glamorization» de l’affaire. Alors que Kerviel gagnait 100 000 euros par an, soit trois fois le salaire moyen, les Français ont une «étrange sympathie» pour lui.