On ne peut pas passer à côté. Dans la rue, les camions de pompier américains ne passent pas inaperçus. Et pour cause: ils paraissent énormes comparés aux véhicules utilisés en France et dans le reste de l’Europe. Pourquoi les combattants du feu américains utilisent-ils ces mastodontes sur roues? C’est la question bête de la semaine.
Avant l’explication, une précision. Quand on pense aux camions de pompier aux Etats-Unis, on pense souvent à deux types de véhicules: les “tower ladder” (camion en photo), dont les échelles sont equipées d’une nacelle, et les “tiller ladder”. Ces derniers, utilisés à New York, Los Angeles, San Francisco et d’autres grandes villes, sont composés de deux parties: un véhicule-tracteur et une remorque dotée d’une échelle qui peut se déployer sur une trentaine de mètres. Les roues arrière de ce genre de véhicule sont actionnées par un second conducteur, à l’arrière.
Ces monstres rouges mesurent “vingt mètres” de long, selon le commandant Sébastien Fremont, sapeur-pompier dans les Yvelines et auteur d’un livre sur les pompiers new-yorkais, Pompiers de New York. Pour lui, les camions reflètent la morphologie des villes américaines, avec leurs immeubles plus élevés et leurs routes plus larges qu’en Europe. “Les camions sont à la mesure de la démesure du pays, du gigantisme des villes. Tous les camions, pas seulement de pompier, sont plus gros. Ce sont des monstres”
Cela n’a pas toujours été le cas. Les premiers “camions” de pompiers utilisés aux Etats-Unis, au XVIIIe siècle, étaient de simples pompes à bras placées sur un chariot tracté par un cheval. Mais la sophistication croissante des pompes, devenues plus lourdes, et le recours à la vapeur dans la seconde moitié du XIXème siècle ont eu raison des pauvres canassons. Les véhicules actuels ont progressivement pris forme: les échelles se sont allongées avec la construction des gratte-ciel, les pompes se sont améliorées et une cabine pour les pompiers a été ajoutée.
Pour Sébastien Fremont, responsable de l’association de solidarité FDNY-SP78, le poids et la taille des véhicules n’est pas un inconvénient. “Taille démesurée rime avec robustesse” . Par ailleurs, contrairement ce que peut laisser penser leur apparence, ils seraient plutôt faciles à manœuvrer. « Le second conducteur, à l’arrière, peut pendre les virages à angle droit. Ça suppose une coordination, mais ce conducteur ne fait que ça » .
0 Responses
A ce sujet, pour mes compatriotes abonnés à Netflix, je vous recommande chaudement la série Rescue Me (5 saisons) sur les pompiers à New-York dans un contexte post-9/11.
A ce sujet, lorsqu’une alerte retentit dans la caserne, une voix annonce qqchose, impossible de trouver quoi. Des spécialistes pour partager leur expérience ?
En cadeau, photo du jour des Firefighters de San Francisco.
@bitonio:disqus
Lorsque
les pompiers reçoivent une alerte aux US, la voix que tu entends est
celle du “dispatch”. Le dispatch est la personne qui prend les appels
911. Le dispatch qui a pris l’appel pour feu, par exemple, valide sur
son clavier le départ provoquant la sonnerie et ensuite annonce dans la
caserne concernée le motif de départ, l’adresse, le ou les engins
assignés à cet appel.
Bitonio a tout a fait raison, je suis Francais et pompier aux USA (a Spring, dans la banlieu de Houston au Texas) et c’est exactement ca. On recoit l’alarme, avec une tonalite particuliere a chaque “Fire Department”, suivant l’urgence (medical, fire, ou “box tone” pour feu de structure, c’est en general un bip-bip-bip-bip, suivit de l’alarme) et ensuite le dispatch nous donne la liste des vehicules au depart, lanature du depart, l’adresse, et l’heure a laquelle le dispatch a ete donne