(Revue de presse) Alors que les medias américains parlent toujours de la visite historique du pape aux Etats-Unis et à Cuba, le New York Times a une recommandation pour sa prochaine destination: la France.
C’est l’avis d’Elaine Sciolino, ex-responsable du bureau parisien du journal, qui signe une tribune pour exhorter le pontife à visiter “la fille de l’Eglise catholique” .
Même si “les relations entre le Vatican et Paris sont tendues” après le débat sur le mariage pour tous, François aurait “beaucoup de choses à dire et faire en France” , croit savoir la journaliste. Elle suggère que la loi interdisant les signes religieux à l’école a mis en colère nombre de catholiques et que la laïcité française a causé une situation où “la religion est taboue” . Il pourrait aussi, poursuit Elaine Sciolino, “apporter un message de réconciliation bienvenu entre les populations musulmanes et juives, qui sont de taille importante dans le pays” .
Mais la raison qui semble être la plus importante aux yeux de la journaliste – elle la garde pour la fin – est de visiter une petite crypte sous une chapelle prêt de la rue des Martyrs à Paris. C’est dans cette crypte, nommée Martyrium, que Saint-Denis, patron de Paris, aurait été décapité avant de marcher jusqu’au site de la Basilique Saint-Denis. C’est encore là qu’ “Ignace de Loyola et six de ses compatriotes ont formulé leur vœu de chasteté et de pauvreté en 1534 avant la création de l’ordre jésuite” . La messe qui s’est tenue ce jour-là était dirigée par Pierre Favre, “le jésuite préfère du pape” , lui-même jésuite.
“Le pape pourrait en faire un lieu de pèlerinage” , souligne-t-elle. “Elle a été endommagée et vidée de ses objets d’art et de ses statues. Elle a été reconstruite au XIXème siècle, mais elle est mal éclairée. La plupart des guides de Paris l’ignorent. Uniquement quatre messes y ont lieu tous les ans” , explique la journaliste, membre de l’association qui s’occupe de son entretien. Elle a écrit une lettre à François pour l’inviter. “Pour l’instant, il n’a pas appelé. Mais je refuse d’abandonner” . Ça sert d’avoir travaillé au New York Times…