Pour ses habitants comme pour les touristes qui la visitent, New York, c’est « la ville qui ne dort jamais », « Gotham » et… « Big Apple ». Mais pourquoi la Grosse Pomme ? C’est la question bête de la semaine.
John J. Fitz Gerald serait à l’origine de l’expression. Ce journaliste sportif pour le New York Morning Telegraph dans les années 1920 couvrait les courses hippiques, très populaires à l’époque. Il a utilisé l’expression « Big Apple » après avoir entendu deux jeunes garçons d’écurie, lors de leur arrivée dans la ville, dire être très heureux de se trouver là où « the big money was ». Ils trouvaient la ville tellement immense et remplie d’opportunités qu’ils commencèrent à l’appeler « Big Apple ». Fitz Gerald se mit donc à appeler sa rubrique Around the Big Apple. Dans son introduction, on pouvait lire : « There’s only one Big Apple. That’s New York ».
L’expression s’est peu à peu répandue. Les musiciens de jazz l’ont reprise à leur compte et popularisée. Ils avaient l’habitude de dire qu’il y avait « beaucoup de pommes sur l’arbre » pour dire qu’il y avait beaucoup de scènes où jouer dans le monde. Mais la plus importante – la Big Apple – était New York, ville la plus branchée et la plus amoureuse de jazz. Jouer à New York était synonyme de succès pour ces musiciens. Lorsqu’ils se produisaient ailleurs, ils disaient qu’ils jouaient dans les branches ou sticks. « Big Apple » est ensuite apparue dans plusieurs livres, dont un ouvrage de 1938 de Cab Calloway, un grand chanteur de jazz et chef d’orchestre, pour désigner Harlem.
L’expression disparaît ensuite jusqu’au début des années 1970. C’est à cette époque que Charles Gillett, alors à la tête du Bureau des Conventions et du Tourisme de New York, a la bonne idée de la faire revivre dans une campagne axée sur le tourisme. Les autorités cherchaient par tous les moyens à attirer les visiteurs à New York alors rongée par la violence. Les classes moyennes fuyaient la ville vers les banlieues plus paisibles, plongeant la ville dans une profonde crise budgétaire faute de recettes fiscales suffisantes. Le symbole d’une belle pomme bien juteuse semblait donc être l’idée du siècle. La campagne que l’on connaît tous aujourd’hui « I ♥ NY » fut financée dans la foulée, accompagnée du logo de la pomme.
Une première version de cette Question bête a été publiée le 14 avril 2014.
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Votre version de l’origine de Big Apple est surprenante … pour ne pas dire tirer par les chevaux .. pardon cheveux. Ici a NY, on dit que cela vient de l’argot des premier immigres cubains: “Grande Mansana” ou Gros blocks, pour decrire les immeubles de Manhattan. Dans le dictionnaire, Mansana veut d’abord dire Pomme ou Apple. D’ou la traduction “Big Apple”. Je pencherais plutot pour cette version.
John J. Fitzgerald.