Alexandra, Katie, Cat, trois bonnes copines rencontrent Andrews, Harry et Matthew, trois bons copains. Ils ont entre 25 et 29 ans, travaillent dans la banque, la finance ou la publicité. Filles et garçons ne se connaissent pas. Ce lundi soir, ils se rencontrent dans un bar cosy de l’East Village pour partager un free drink… et plus si affinités.
Les deux groupes d’amis ont été mis en relation par Grouper.com, un site de rencontres en groupe. Le principe : trois mecs, trois filles choisis en fonction de la compatibilité de leurs profils Facebook. Le service coûte seulement 20 dollars par personne (coût de la mise en relation et du premier verre pré-payé par le site). Fondé en juin 2011 par deux jeunes geeks fraîchement diplômés de Yale, Jerry Guo et Michael Waxman, le site, qui proposera bientôt une version à San Francisco était déjà rentable après seulement deux mois d’existence. Selon ses chiffres, Grouper verrait convoler en couple 1/3 des participants. « L’idée est géniale ! » s’exclame Matthew, publicitaire de 28 ans, soi- disant plus attiré par le concept en lui même que sa finalité.
Grouper se défend d’être un portail de «dating » : il s’autoproclame « social club ». Pour Alexandra, 26 ans, ancienne adepte du « date one to one » (en tête à tête) puis « on line », Grouper apparaît comme une façon plus sécurisante de faire des rencontres. «Le fait d’être avec ses amies est beaucoup plus rassurant pour une fille. On se sent dans son élément, donc on est aussi plus spontanée ». A l’argument sécuritaire avancé par les filles, nos garçons préfèrent celui d’une certaine liberté de mouvement : «Au moins, si on est déçu, on peut simplement s’en aller ou décider de passer une bonne soirée avec ses potes. On ne nous oblige à rien», assure Harry, 25 ans, dans la finance.
Après les présentations de rigueur, les six célibataires entament la discussion. Deux heures plus tard, ils quittent les lieux. «On est lundi soir, j’ai rencontré des filles sympas… c’est toujours mieux que de rester devant sa télé, non ?» s’amuse Matthew, tandis que les filles se disent éventuellement partantes pour renouveler l’expérience. Mais le barman ironise : « Ils n’ont bu qu’une tournée… pas franchement bon signe ».