La vie de l’écrivaine Irène Némirovsky sera au centre d’une table ronde le mardi 29 mars à l’université A&M du Texas.
Arrivée en France à l’âge de 16 ans, en 1919, cette juive d’origine ukrainienne rédige ses premiers écrits dès ses 18 ans. Diplômée en littérature à la Sorbonne, elle se fait rapidement connaitre dans le milieu littéraire parisien. Dès 1921, elle est publiée par de grands éditeurs tels que Gallimard ou Albin Michel.
Au printemps 1941, elle fuit Paris avec son mari à Issy-l’Evêque, un petit village en Bourgogne où elle avait déjà envoyé ses enfants deux ans plus tôt. Elle y écrit alors plusieurs manuscrits. Juive, elle doit porter l’étoile jaune et ses œuvres ne sont plus publiées. Seul le Corse, Horace de Carbuccia, bravant la censure, continuera à publier ses nouvelles jusqu’en 1942. La romancière est arrêtée en juillet 1942 et déportée à Auschwitz. Elle y meurt un mois plus tard, surement de la grippe ou du typhus. En 1998, Denise, l’une des filles, décrypte un des manuscrits et le publie sous le titre de Suite française, une suite de romans qui dépeint la vie française sous l’occupation. Le livre obtient le prix Renaudot, exceptionnellement à titre posthume, en 2004.
Pendant cette table ronde, trois thèmes seront abordés par trois personnes différentes. Susan Rubin Suleiman, professeure de civilisation française à Harvard, parlera des personnages juifs dans les œuvres de Némirovsky. Olivier Philipponnat, auteur d’une biographie sur la romancière, parlera de la relation entre Némirovsky et le catholicisme. Enfin, Nathan Bracher, professeur de français à l’Université A&M du Texas, se penchera sur l’histoire de la romancière.