Les cinéphiles du Sud de la Floride ont de quoi se réjouir : le Miami Film Festival est de retour dans les salles obscures de la ville. Cette 39ème édition se tiendra du vendredi 4 au dimanche 13 mars. Au programme : plus de 120 films en provenance d’une trentaine de pays, dont sept productions diffusées dans la langue de Molière et sous-titrées en anglais. L’événement cinématographique prévoit également des projections virtuelles.
Les amoureux du septième art français pourront ainsi voir ou revoir « Tout s’est bien passé » (dimanche 13 mars à 4:15pm), un long-métrage sur l’euthanasie signé François Ozon, qui réunit un casting quatre étoiles. Sophie Marceau et André Dussollier se partagent l’affiche de cette comédie dramatique adaptée du roman éponyme d’Emmanuèle Bernheim, un récit autobiographique dans lequel la romancière et scénariste française raconte comment elle a aidé son père à mourir.
Dans son premier long-métrage intitulé « Les Amours d’Anaïs » (lundi 7 mars à 6:45pm), la jeune réalisatrice française Charline Bourgeois-Tacquet relate les idylles d’une trentenaire désinvolte, interprétée par Anaïs Demoustier, qui se retrouve au cœur d’un triangle amoureux. Un marivaudage allègre mettant en scène l’actrice franco-italienne Valeria Bruni Tedeschi ainsi que le sociétaire de la Comédie-Française Denis Podalydès.
Avec « Petite Maman » (dimanche 6 mars à 2:30pm), la réalisatrice française Céline Sciamma fait appel à l’imaginaire et embarque les spectateurs dans un voyage onirique au cours duquel une jeune fille se lie d’amitié avec sa mère redevenue enfant. Un cadre enchanteur permettant aux sœurs jumelles Gabrielle et Joséphine Sanz de faire leurs grandes débuts au cinéma.
L’industrie cinématographique québécoise brillera notamment grâce à « Les Oiseaux ivres » (jeudi 10 mars à 6:45pm et samedi 12 mars à 2:15pm) réalisé par Ivan Grbovic. Ce film dramatique, mis en musique par le compositeur français Philippe Brault, narre l’histoire de Willy qui quitte le Mexique pour le Canada afin de retrouver Marlena, son amour perdu.
Empreint de poésie, « Soul of a Beast » (samedi 5 mars à 2pm) du réalisateur zurichois Lorenz Merz raconte l’histoire d’un père adolescent qui tombe amoureux de la petite amie de son meilleur ami. Le réalisateur sera présent après la projection afin d’échanger avec la salle.
La réalisatrice égyptienne Dina Amer, qui fait ses débuts derrière la caméra, répondra également aux questions des spectateurs après la diffusion de « Tu me ressembles » (samedi 12 mars à 4pm), son premier long-métrage qui s’intéresse à la séparation de deux soeurs en banlieue parisienne.
Le Miami Film Festival présentera également le court-métrage « Comme un fleuve » de Sandra Desmazières qui raconte les destins croisés de deux soeurs, Sao et Thao Maï, deux adolescentes qui vivent à Saigon et vont être séparées par la guerre du Vietnam.
Les cinéphiles pourront par ailleurs découvrir « Madame Pipi», le nouveau documentaire de la réalisatrice haïtiano-américaine Rachelle Salnave, installée depuis plusieurs années dans le Sud de la Floride. Ce film suit le parcours de femmes haïtiennes, sous-payées et sous-estimées, travaillant dans les toilettes des discothèques de Miami.
Sélectionné au Festival de Cannes en 2021, « Freda » (samedi 12 mars à 7pm), le premier long-métrage de la cinéaste haïtienne Gessica Généus, est également à l’affiche de cet événement cinématographique. Cette production, diffusée en créole et sous-titrée en anglais, se situe dans un Haïti contemporain et s’inscrit dans un projet féministe : un point de vue féminin porté sur la société haïtienne. La projection de ce film sera suivie d’une rencontre avec sa réalisatrice.