À première vue, on dirait une bouteille de vodka. Ou un flacon de parfum géant. La clarté de la robe et la bouteille cylindrique annoncent un vin à part. PurRosé se veut le vin des “hip people”. Bu à Paris et à Saint-Tropez, mais aussi à Dubaï, Hong Kong ou Monaco, il est en vente à New York depuis septembre dernier.
Le rosé y devient justement une boisson chic. C’est « la boisson estivale avec laquelle il faut être vu » estime le New York Times. Considéré comme un vin bas de gamme douceâtre, il a longtemps été victime de sa mauvaise réputation aux Etats-Unis. Mais la qualité s’améliorant, il revient au goût du jour. La demande de rosé a explosé dans les liquor stores de Manhattan ces dernières années. « J’aime le goût du champagne et j’en ai assez du vin rouge» explique Laurie, une new-yorkaise qui vient de commander un verre de PurRosé au bar de Loft, dans l’Upper West Side.
PurRosé, distribué aux Etats-Unis par Cédric Auger et Thomas Zimmermann, profite de la tendance. Novices dans le commerce du vin, les deux hommes n’auraient jamais imaginé en importer sur le marché américain saturé. « C’est à la fois un coup de cœur et un pari» lance Cédric Auger.
Des français qui importent du vin aux Etats-Unis, l’entreprise est banale. Sauf si le produit et son mode de consommation bousculent les traditions. Séduits par le goût et l’originalité de la bouteille et pariant sur l’engouement new-yorkais, les deux trentenaires décident de se lancer dans l’aventure l’été dernier.
Né de la rencontre entre un viticulteur méditerranéen et un restaurateur, PurRosé se positionne comme un produit haut de gamme. Issu du vignoble des coteaux varois, ce vin léger, à la fois fruité et minéral, n’est pas pressé, c’est un vin de cellier. Si ce mode de fermentation prend plus de temps, il évite le goût acide des pépins broyés. La bouteille, conçue par une agence de design, ne comporte pas d’étiquette. Le nom du vin est gravé de part et d’autre de la bouteille et se lit en transparence.
Respectivement banquier et consultant, noctambules assidus, les deux jeunes entrepreneurs se sont connus dans le ski-club de leur école de commerce et se sont retrouvés par hasard à New York il y a deux ans.
Ils ont rapidement su convaincre les restaurants et les bars branchés. Orsay, Cain, Félix, Buddha Bar, … En un mois « le vin de Saint-Tropez » s’est imposé dans trente-cinq points de vente. La distribution aux Etats-Unis se fait en direct en ciblant les endroits à la fois modernes et « trendy », où le vin est apprécié. « On préfère en faire un vin de niche plutôt qu’un vin de grande consommation. Nous visons les amoureux du vin» explique Thomas Zimmermann.
Pour compléter le rosé saisonnier, PurPearl a été crée. Ce vin blanc au nez floral suit les traces de PurRosé : même fraîcheur, même qualité, même bouteille.
Aujourd’hui, PurRosé et PurPearl se lance à la conquête des Caraïbes. On peut désormais les déguster à Saint Barth et à Saint Martin. Étapes suivantes : Hawaï, la Floride et la Californie.