Pablo Esquivel n’est pas un adolescent ordinaire. Ce franco-costaricien de 16 ans est un pianiste surdoué. Il étudie à la Juilliard School, une des plus prestigieuses écoles de musique au monde, qu’il a intégrée à seulement 10 ans.
Tout commence quand il en a 7. Sa mère reçoit comme cadeau d’anniversaire un piano. Le jeune homme se découvre une vocation. Il commence à prendre des leçons de piano mais, très vite, il informe sa mère qu’il veut apprendre du Beethoven et du Mozart.
Six mois après ses premières notes, il rejoint une école professionnelle de musique, l’Institut Supérieur des Arts de San José au Costa Rica. Un de ses professeurs remarque vite le talent du jeune Pablo : « C’est lui qui a cru en Pablo, qui l’a révélé, c’est grâce à lui qu’on est ici » confie Oresta, la mère de Pablo. Il arrête l’école pour avoir un tuteur à la maison et double ses heures de répétitions.
À l’âge de 9 ans, il annonce à ses parents après avoir vu le film “August Rush”. « Je vais aller étudier à Juilliard ». Ses parents éberlués par la détermination de leur fils l’encouragent à poursuivre ses rêves et lui promettent de faire tout ce qu’ils peuvent pour rendre ce rêve possible.
Du haut de ses 10 ans, Pablo travaille pendant trois mois d’arrache-pied pour son audition à Juilliard. « On était derrière lui sans savoir comment nous allions faire s’il était accepté ».
Pablo est accepté au “Pre-college” de Juilliard, devenant le premier Costa-ricien à y rentrer. A ce moment, tout s’accélère. « On est arrivés avec nos valises et nos quatre enfants et beaucoup de personnes nous ont dit: ‘vous êtes fous’. Nos parents étaient très inquiets mais on s’est dit on y va (…) on n’a jamais eu peur. On ne s’est pas posé de questions ».
Aujourd’hui, cela fait cinq ans qu’ils sont installés à New York et sont ravis de leur choix. Pablo a 16 ans et n’a pas lâché son objectif : « Depuis mes 8 ans, mon seul et unique objectif a été de devenir pianiste. J’ai dû sacrifier beaucoup de choses pour atteindre l’objectif que je m’étais fixé mais j’aime tellement la musique et le piano que je n’ai pas été affecté par ces sacrifices ».
Avec les producteurs de Justin Bieber
A Juilliard, il s’épanouit, explore de nouveaux horizons, notamment la composition. « Depuis petit, j’imagine des compositions pour des films dans ma tête (…) j’aime raconter des histoires dans ma musique, exprimer mes sentiments et les compositions pour les films sont le meilleur moyen pour le faire ».
Il y a quelques mois, il a été invité à travailler avec les producteurs de Justin Bieber pour faire les arrangements piano et violon sur un remix de la chanson “Lolly”. C’est du « Classical crossover, on mélange la musique classique à la musique moderne. J’ai beaucoup apprécié cette expérience ».
Elle lui a inspiré son nom de scène « Piano kidd ». « Tout le monde dans le studio m’appelait le piano kid parce qu’ils n’avaient pas retenu mon nom. Quand il a fallu que je me choisisse un nom de scène, j’ai naturellement pensé à ce nom et j’ai rajouté un ‘d’ parce qu’il y avait déjà un ‘Piano kid’. »
Pour la suite, le Piano kidd a des projets plein la tête. Il y a déjà son premier solo à Juilliard le 21 novembre, dédié aux victimes des attentats de Paris, où il interprètera des morceaux de Chopin et de Scarlatti. Puis il voudrait continuer à composer, notamment pour les films, mais aussi contribuer à des albums de musique moderne.