L’avantage quand on est Patrick Bruel, c’est qu’on n’est pas obligé de chanter pendant les concerts: le public s’en charge. Le phénomène s’est vérifié une fois de plus, samedi, à New York, où le chanteur/acteur/joueur de poker/ beau gosse a fait chanter – et même danser- les 2.000 personnes venues l’écouter au Beacon Theater.
Devant un public chauffé à blanc, essentiellement français, le chanteur a enchainé ses tubes – “Place des Grands hommes“, “Casser la voix“, “Qui a le droit”… – repris en chœur par les fans, dont certains avaient revêtu des t-shirts floqués du nom de l’artiste et des foulards rouges. Il a fait valser la salle sur les airs de “Mon amant de Saint-Jean” et plongé l’antre dans le silence en reprenant son touchant “Je serai là pour la suite”, les paroles d’un détenu implorant son enfant de ne pas grandir trop vite.
Entre les tubes, Bruel a pris le soin de distiller quelques messages politiques, faisant allusion, en anglais, au regain de “l’intolérance” en France en ouverture de “Lequel de nous” , une chanson sur l’acceptation d’autrui, devant une série d’images montrant pêle-mêle la poignée de main entre Yitzhak Rabin et Yasser Arafat, le fou rire de Bill Clinton avec Boris Yeltsin, ou encore la main tendue symbolique de François Mitterrand à Helmut Kohl à l’ossuaire de Douaumont en 1984.
Parlant, sur scène, en français et en anglais, il a conclu le concert, les yeux qui brillaient, après deux chansons de rappel, par le magnifique “Can’t Keep Failing in Love” d’Elvis en VO, mieux exécutée que l’autre chanson en anglais du concert “Life on Mars?” de David Bowie.
“Bande de potes”
La veille, Patrick Bruel a rencontré quelques-uns de ses fans new-yorkais – et amis – a une soirée privée organisée à Ladurée SoHo. Halloween oblige, il est arrivé chez le pâtissier avec un masque d’Homer Simpson sur la tête.
La rencontre avait des allures de retrouvailles pour le chanteur qui a fait ses premiers pas artistiques à New York lors d’un séjour en 1979. “J’ai l’impression de rentrer chez moi, a-t-il confié pendant la soirée. Je me suis construit à New York. Je connais beaucoup de gens de Paris venus s’installer ici. On est une bande de potes.”
Parmi eux, CharlElie Couture, qui y est allé de son “selfie” avec son ami. “Patrick est venu me voir pour mon premier Olympia, se souvient-il. Je suis venu lui souhaiter bienvenue à New York.”
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quelle presttaion pitoyable
http://horreursmusicales.over-blog.com/2014/11/patrick-bruel-life-on-mars-david-bowie-cover.html