Amber Smith-Lopata a su en quelques mois transformer un immense bâtiment vide appartenant à la Red Hill Church de San Anselmo en une charmante école, avec à l’extérieur sa cours et son bac à sable, son gymnase et ses quatre salles de classe.
Au Petit Jardin, certains espaces de jeux rappellent l’intérieur cocooning d’une maison, parfait pour les petits âgés entre 2 et 5 ans. Ici, l’apprentissage du français se fait en douceur et en jouant, assure la directrice. Et en immersion totale : on n’y parle qu’en français.
Douze enfants étaient présents lors de cette première rentrée la semaine dernière, mais les inscriptions se déroulent tout au long de l’année. Le Petit Jardin peut accueillir jusqu’à 30 élèves, de 8:30am à 5pm. Les formules sont flexibles, avec possibilité de s’inscrire pour 2, 3 ou 5 jours, en journées complètes ou jusqu’à 3:30pm. Les tarifs sont précisés ici.
Une soirée portes ouvertes est prévue pour les parents qui souhaiteraient découvrir cette maternelle et rencontrer l’équipe composée de la directrice et de trois autres maîtresses. La date exacte n’est pas encore connue mais on sait déjà que ce sera une soirée crêpes.
C’est dans sa propre maison (et son jardin) de San Anselmo – de l’autre côté du Golden Gate Bridge dans le Comté de Marin – que tout a commencé. Amber Smith-Lopata, jolie blonde de 36 ans, y a réalisé un rêve d’adolescente : celui d’enseigner le français. Elle était tombée amoureuse de l’Hexagone l’été de ses 16 ans, lors de vacances en France. « Je me souviens des grandes tables où tout le monde est heureux d’être ensemble, des plages magnifiques, de la nourriture délicieuse… ! » La France, c’est aussi le pays de son mari, originaire de Cap Breton, avec qui Amber Smith a trois garçons âgés de 9, 7 et 3 ans.
« Quand mes garçons étaient petits, je voulais rester auprès d’eux », confie-t-elle. Lorsqu’elle a repris le travail, pas question de retourner dans le secteur de la vente dans lequel cette Américaine du Michigan a passé dix ans. « J’ai commencé des ateliers pédagogiques en français avec mes garçons à notre domicile. Puis un jour, j’ai dit à mon mari : je veux ouvrir une crèche, ici, à la maison. Je l’ai lancée en 2008 et ça a duré un peu plus de quatre ans. C’était magnifique, j’ai eu jusqu’à 20 élèves inscrits et j’ai très vite eu envie de voir plus grand. »
Pour cela, cette fonceuse n’a pas hésité à retourner à l’école pour obtenir les diplômes nécessaires, à parcourir tout le comté au volant de son mini-van pour récupérer meubles et autres fournitures pour sa future école.
Le résultat de sa détermination force l’admiration de ses collègues et amis comme Anne de Souza, l’une des institutrices de l’école Le Petit Jardin. « C’est juste hallucinant ce qu’elle a fait, elle a un tel courage et une telle détermination… Elle ne compte pas ses heures, elle est passionnée, elle aime ce métier, elle aime les enfants ! »