Chroniques d’une mort impossible. Le Time se propose d’expliquer pourquoi six mois après le vote de la loi censée supprimer les 35 heures, de nombreuses entreprises françaises continuent de les appliquer. «Non-sens», juge le magazine. Il affirme même que la survie des 35 heures serait due à Sarkozy lui même et au crédo «Travailler plus pour gagner plus ». Les mesures adoptées à la fin de l’année 2007 rendent plus rentables et pour l’employeur et pour l’employé le recours aux heures supplémentaires.
Et tout le monde en profite : du petit entrepreneur au grand groupe industriel comme Renaud et PSA qui utilisent les RTT pour éviter le chômage technique. Certes, ce n’est peut être pas la manière dont les salariés du secteur automobile avaient rêvé de prendre leur congés…
Cette fameuse loi donc : «Un pétard mouillé »(et en français dans le texte !)
Economie toujours : le magazine Forbes se penche sur le volet numéro deux du plan de relance français. «Modeste» au premier abord, seulement 10 milliards d’euros, ce plan serait aussi plus contraignant. Les banques françaises doivent limiter les dividendes versés aux actionnaires et aux dirigeants. «Un changement de ton» pour notre Christine Lagarde nationale, connue pour son goût modéré de l’interventionnisme et plutôt partisane de la «Light Touch». Élèves disciplinés, les dirigeants des grandes banques françaises ont déjà annoncé qu’ils ne toucheraient pas de bonus cette année. Forbes cependant soulève une question: pourquoi un second plan de relance, alors que le premier est tout frais du mois d’octobre? Forbes avait déjà titré «A Modest Bailout For French Banks» et titre donc cette fois «Another Modest Bailout From France». Alors trop de modestie? Dans le même temps, la Société Générale devrait annoncer un profit net de 2 milliars d’euros pour le quatrième trimestre 2008, l’action augmentait de 10,3% mercredi alors que le reste du CAC 40 s’enfonçait…
Pas très élégant pour News Week d’annonçer une interview de la Ministre de l’Economie sous le titre « Roti à la Française ». Très people, Christine Largade appelle Timothy Geithner secrétaire au Trésor «Tim» mais regrette de ne pas lui avoir parlé recemment. A la question de savoir ce qui permet à la France d’être relativement aussi (peu) épargnée par la crise, Madame Lagarde fait l’éloge d’une économie équilibrée entre un secteur privé et public, d’un système d’assurance chômage qui permet de toucher de 55 à 65% du dernier salaire. Les Français méfiants envers le capitalisme et la mondialisation lui rendraient-ils la tâche plus difficile? : «Nous n’aimons pas l’argent et les signes ostentatoires de richesse» mais la ministre assure de notre inventivité et «de notre volonté à tous vouloir devenir patron [..] Une grande force pour notre pays». Pleine de bonne volonté, elle conclut « On se retrousse les manches »
Mise en abîme dans le New York Times. La presse américaine s’interroge sur la transposition aux USA des mesures annoncées par Nicolas Sarkzoy lors de ses voeux à la presse. La situation de la presse française est «particulièrement grave»: le New York Times rappelle que la distribution des quotidiens en France est moitié moindre proportionnellement qu’en Angleterre ou qu’en Allemagne. Les experts américains émettent des reserves: «Cela pourrait être dommageable pour la crédibilité et la perception qu’on les lecteurs […]». Aux Etats Unis, l’aide est plus indirecte comme une baisse des frais postaux «[…]mais verser directement des aides ou prendre à chaque étudiant un abonnement: ça hérisserait!»
Et pour finir des accrocs à la pétanque dans le El Paso Times : «habituellement les touristes revenant de France ramènent des répliques miniatures de la Tour Eiffel, des boules à neige de Paris ou même des bérets ». Pas pour ces touristes texans qui ont donc décidé de mettre aux boules ou «paytonk» (aide à la prononciation).
«Aussi techique que le golf» ce sport «très populaire en France puisqu’il bénéficie d’une ligue professionnelle et de compétitions» intrigue de plus en plus les Texans qui y «trouvent une manière agréable de se relaxer». Pour eux, la beauté du jeu? «Tout le monde peut y jouer».