New York se transforme en capitale de la littérature du 29 avril au 5 mai : Pen World Voices fait son retour.
Depuis neuf ans, les écrivains du monde entier convergent à New York pour cette semaine dédiée à la littérature. Ils aborderont cette année le thème du courage dans l’art et dans leur vie personnelle. Le festival 2013 explorera l’impact des transformations politiques dans certains pays et régions du monde, comme l’Afrique du Sud, la Palestine, Haïti ou Guantanamo.
La soirée d’ouverture aura lieu le 29 avril au Great Hall Cooper Union. Une dizaine de personnalités, dont le poète et musicien Joy Harjo, l’écrivain Najwan Darwish et l’auteure Jamaica Kincaid, seront présentes pour une discussion autour du courage et de la démocratie.
Un gala littéraire se tiendra le 30 avril au Musée d’histoire naturelle. Le lauréat du prix Pulitzer de 1997, Philip Roth, sera invité pour parler de son engagement personnel en Europe de l’Est en faveur de la liberté et de la démocratie.
Plusieurs conférences « Obsession » auront lieu tout au long du festival. La première sera animée par le philosophe Simon Critchley le 30 avril sur la mémoire théâtrale. L’auteur parlera de la façon dont le théâtre a été ravivé par la Renaissance Italienne, Shakespeare puis Hegel. Une deuxième conférence sera animée le 1er mai par Lewis Lapham sur l’obsession du tabac. L’éditeur et fumeur de longue date explorera les vertus de la cigarette et son amour de fumer au côté d’un psychanalyste. Une troisième « Obsession » parlera du sommeil avec l’essayiste Andrew Salomon le 2 mai.
Des « masters class » seront aussi organisées. L’une d’elle sera animée par Jamaica Kincaid et Ru Freeman le 2 mai. Les deux auteurs, l’une Caribéenne, l’autre Sri-Lankaise, discuteront de la différence entre le monde tel qu’il est et ce qu’il devrait être. Une autre « master class » sera animée le 3 mai par le célèbre essayiste Fran Lebowitz sur le courage chez les artistes.
Le festival a également concocté plusieurs déjeuners de conversation littéraire. Le premier aura lieu le 3 mai à la Maison Française de NYU et réunira l’auteur haïtien Jean-Euphèle Milcé et la polonaise Agata Tuszynska. Organisé le même jour, le second déjeuner rassemblera l’écrivaine haïtienne Emmélie Prophète et l’auteur britannique James Kelman. A ne pas rater, la conférence de Shahmush Parsipur le 3 mai. L’écrivaine féministe iranienne évoquera ses années passées dans les prisons du pays alors qu’elle a été accusée sans charges. L’incontournable Salman Rusdhie sera également invité le 3 mai pour une conférence sur son parcours, le courage et la liberté d’expression.
La résistance et l’écriture font partie des nombreux thèmes abordés lors du festival. A ce titre, une conférence sur Guantanamo Bay sera organisée le 4 mai. Plusieurs membres du personnel militaire seront présents pour expliquer le rôle de l’écriture dans le témoignage et la dénonciation des atteintes aux droits de l’Homme pratiquées dans cette prison à ciel ouvert. Le même jour, la conférence « Frozen In Time » sera dédiée au système carcéral américain et la manière dont il perpétue la stigmatisation des Noirs et Latinos, des jeunes et malades mentaux.
Pour la première fois, le festival accueillera trois auteurs palestiniens ou issus de la diaspora palestinienne pour présenter leurs œuvres, expériences et visions et montrer comment la littérature est produite sous l’occupation et l’exil.
Une conférence spéciale sur l’Afrique du Sud se tiendra le 4 mai à la Cooper Union Library. Elle portera sur l’impact de la littérature sur la société sud-africaine.
New York oblige, l’argent et son impact sur le monde seront débattus le 5 mai. Quatre auteurs et traducteurs se demanderont si la littérature a le pouvoir de casser l’influence de l’argent sur la publication de livres étrangers aux Etats-Unis.
Le célèbre poète Charles Kenneth Williams, lauréat du prix Pulitzer en 2000, et l’ancien président du festival Edmund Keeley liront quelques passages de leurs œuvres sur le thème de l’emprisonnement et la mort inévitable des hommes.
Enfin, c’est la juriste et juge de la Cour Suprême américaine Sonia Sotomayor qui aura l’honneur de clôturer le festival en participant à une conférence « Freedom To Write ».