Il a bercé l’enfance de toute une génération de téléspectateurs dans les années 80 et 90. Le franco-britannique Patrick Simpson-Jones, alias « Superpat » dans le « Club Dorothée », est expatrié depuis plus de 20 ans aux États-Unis. Après l’arrêt de l’émission culte d’AB Productions, l’ancien complice de Dorothée, qui s’apprête à fêter ses 69 ans, a revêtu la casquette d’entrepreneur sous le soleil de Floride.
« J’ai eu la chance d’être au bon endroit au bon moment », confie le Parisien qui reconnaît devoir son exposition médiatique à sa rencontre inattendue avec la productrice de télévision française Jacqueline Joubert à la fin des années 70. « Elle a été ma partenaire lors d’un tournoi de tennis en double mixte et après avoir sympathisé elle m’a proposé d’intégrer son projet d’émission jeunesse », raconte le passionné de sport qui était alors moniteur de ski et de tennis pour un club de vacances français.
Propulsé au rang de vedette du petit écran, Patrick Simpson-Jones a connu une ascension fulgurante grâce à « Récré A2 » puis le « Club Dorothée », deux émissions pour enfants dans lesquelles il a enchainé les pitreries et les fous-rires pendant plus de 20 ans avec Ariane, Corbier, Jacky ainsi que l’animatrice-phare Dorothée. « Je m’estime privilégié car même si nous tournions parfois jusqu’à tard dans la nuit et que nous assurions des directs de six heures le mercredi, je n’ai jamais considéré ceci comme un travail, avoue-t-il. Nous étions une équipe soudée et avec Dorothée j’entretenais même bien plus qu’une relation amicale puisque je l’ai presque demandée en mariage. Mais nos choix professionnels l’ont vite emporté sur nos projets familiaux ».
À la fin de l’aventure « Club Dorothée » en 1997, l’animateur, qui a par ailleurs été le premier speakerin de la télévision française, a posé ses valises de l’autre côté de l’Atlantique à Key Biscayne en Floride. « Nous étions venus pour des vacances avec ma femme et ma fille et finalement nous ne sommes jamais repartis. J’ai eu un coup de coeur pour cette île qui me correspond parfaitement puisque je suis une création 100% insulaire », plaisante Patrick Simpson-Jones qui est né d’une mère corse et d’un père britannique.
Depuis, l’ancien trublion du « Club Dorothée » se consacre pleinement à sa nouvelle vie d’entrepreneur. Après avoir fondé une société d’impression de photos personnelles sur cartes postales dans les années 2000, Patrick Simpson-Jones a récemment développé le Swing-Beep, un appareil permettant d’aider les golfeurs à améliorer leur swing. « Il suffit de l’accrocher à son poignet et si le mouvement n’est pas correctement réalisé l’appareil émet un signal sonore », précise le féru de golf.
Le sexagénaire a par ailleurs breveté le Wind Teller, un outil capable d’indiquer la direction du vent. « J’avais l’habitude de ramasser de l’herbe pour la jeter en l’air jusqu’au jour où je me bloqué le dos, dit-il en souriant. Ainsi, à chaque fois que je suis confronté à un problème, je cherche une solution et si elle n’existe pas encore je tente de la créer, ce qui signifie que je ne suis pas près de prendre ma retraite ».