La petite compagnie basée en Lettonie avait attaqué le marché du low-cost transatlantique bille en tête cet été. Cela n’aura pas duré: Primera Air a déposé le bilan ce lundi, laissant des milliers de voyageurs livrés à eux-même.
Lancée cet été, la liaison Paris-New York offrait parmi les prix les plus bas du marché, avec un prix d’appel à 99 dollars. Mais dès le lancement, qui suivait celui de plusieurs lignes entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis au printemps, la compagnie a rencontré de nombreuses difficultés, avec notamment des annulations de vols en série, provoquant de très nombreuses plaintes de passagers. Un compte Twitter était même dédié à ces plaintes.
La faillite a été rendue publique ce lundi à la suite de la fuite d’un email interne du directeur des opérations. Les vols ont immédiatement cessé. A l’aéroport de Londres Stansted, les voyageurs du vol à destination de Washington avaient embarqué et s’apprêtaient à décoller lorsque la nouvelle de la banqueroute est tombée. Après une longue attente, les passagers ont été débarqués. A Charles-de-Gaulle, le vol à destination de New York (Newark) a été annulé alors que les passagers arrivaient à l’aéroport pour embarquer.
Dans un communiqué publié en fin de journée, la direction de Primera met en cause le retard de livraison d’Airbus Neo, qui a obligé la compagnie à louer des avions de remplacements à un coût prohibitif, ainsi que des problèmes importants de corrosion sur un avion qui ont obligé à une réparation complète “pour un coût de 10 millions d’euros”. L’ensemble de ces dépenses imprévues s’est révélé trop important pour un business model aux marges extrêmement serrées.
Les passagers, eux, ont bien peu de recours. Ceux qui ont acheté leurs billets par carte de crédit peuvent espérer être couverts. Ceux qui se retrouvent coincés en cours de voyage devront rentrer à leurs frais, sauf si une assurance voyage peut couvrir la dépense.