Cet été, un nouvel établissement du nom de “Paris-Dakar” a ouvert ses portes dans le quartier de Bedford-Stuyvesant à Brooklyn. Sa particularité? Des crèpes, croissants, pains au chocolat et autres à déguster accompagné d’un café… ou d’un jus de bissap!
Au coin des avenues Macon et Nostrand, un petit café aux volets verts attire l’attention. Une petite Tour Eiffel s’élève entre le “Paris” et le “Dakar“. A l’intérieur, les formes des femmes africaines peintes sur un petit tableau bleu rappellent celles des bouteilles d’Orangina et de Perrier disposées derrière les vitrines.
“Ce café, c’est le produit de Paris et Dakar”, explique Mouna Thiam (ci-contre), la gérante et fondatrice du café. Sur les murs du petit café, un large tableau noir présente toutes sortes de crêpes. Nutella, Pomme Cannelle, Epinard fromage, Poulet sauce barbecue … il y en a pour tous les goûts. Les patisseries mille-feuilles, éclairs, tarte au pomme et les croissants nous plongent en plein Paris, tandis que le Bissap, un jus sénégalais, rappelle Dakar.
Mouna Thiam est Parisienne originaire du Sénégal. Elle a découvert New York lors d’un échange étudiant et s’y est installée pour travailler.
Du haut de ses 33 ans, la jeune autodidacte, qui habite maintenant à Bed-Stuy, a toujours rêvé d’ouvrir “son petit café“. Un soir lorsqu’en rentrant chez elle, elle voit que le local est disponible, elle n’hésite pas une seconde.
C’est une occasion inespérée pour cette jeune femme ambitieuse qui “a toujours fait des crêpes“.”Sur Bed-Stuy, il manque de la cuisine française, donc j’ai décidé d’ouvrir une crêperie, patisserie, café“, raconte-t-elle.
Les patisseries sont fournies par la pâtisserie Ceci-Cela. “Que du local“, précise Mouna Thiam. Les crêpes, elles, sont faîtes sur place. Si Mouna Thiam a composé le menu elle-même, son attention ne se porte pas exclusivement sur la préparation des recettes. “Je sais gérer une boutique“, affirme en toute sincérité celle qui a trois employés à ses commandes.
Et il semblerait qu’elle ait raison. Le café a ouvert ses portes il y a moins de deux mois et a déjà ses habitués. Geneva Farrow, une jeune graphiste qui habite dans le quartier, raconte qu’elle vient ici “au moins deux fois par semaine, raconte-t-elle. L’atmosphère est sympa et il y a un très bon accueil“, ajoute Misty Gradinger, venue aujourd’hui avec sa petite fille et son mari.
Mouna Thiam a son idée concernant les raisons de ce succès: “L’atmosphère est conviviale et on vend des produits différents de ce qu’on peut trouver autour (…) Il n’y a pas de concurrence directe dans le quartier”, ajoute-t-elle.
A long terme, la jeune entrepreneuse aimerait ouvrir deux ou trois autres boutiques à Bed-Stuy. “Il y a une vraie demande à Bedford-Stuyvesant, on sent que les gens attendaient ça, estime-t-elle. Ce genre de boutique change énormément le quartier (…) je suis contente d’avoir eu cette initiative“, conclut la Parisienne.
0 Responses
Petite modification: Je n’ai pas 23 mais 33 ans.
Mouna.