L’auteur de l’essai Paris to the Moon (2000) et célèbre chroniqueur au New Yorker Adam Gopnik décrypte dans une chronique du 8 décembre, les problématiques liées à l’évolution du paysage urbain parisien. Il utilise l’exemple de la rénovation de la Samaritaine par le groupe L.V.M.H. L’Américain analyse comment la capitale est aujourd’hui gangrénée par “l’autorité du passé“.
“La Samaritaine, qui pendant presque un siècle et demi représentait le Bonheur des Dames (titre que Zola emploie de manière ironique, puisqu’il fait référence à l’avidité bourgeoise des biens matériels dans les grands magasins) est fermé“, écrit Adam Gopnik, alors qu’il dépeint une vision romantique de la capitale depuis le Pont des arts.
Fermée depuis 2005, la Samaritaine – un équivalent de Macy’s au XIXème siècle pour le journaliste – est un monument emblématique du Paris hausmannien. Le groupe L.V.M.H, propriétaire du lieu depuis 2001, avait obtenu la permission il y a deux ans de le transformer en hôtel cinq étoiles et de créer un espace comprenant commerces, bureaux, logements sociaux et une crèche. Une façade en verre “post-moderne (…) qui révèle l’engouement français pour les murs en glace“, conçue par une agence japonaise, prendrait la place de l’ancienne.
En mai, la Commission du Vieux Paris avait désapprouvé l’entreprise, tout comme la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France (SPPEF) et SOS Paris. Adam Gopnik donne la parole à la directrice générale du projet. “Le patrimoine se bat contre tous les projets à Paris”, explique-t-elle. Mais “le monde a changé. Le problème avec les grands magasins, c’est le coût de la propriété et du personnel (…) Le seul moyen de les financer est de construire un magasin de luxe.”
En toute logique, le journaliste américain cite les arguments du président du SPPEF, achevant de dépeindre la capitale comme une “maison de poupée (…) centrée sur elle-même”, à l’opposé de Los Angeles ou New York. “C’est une des raisons pour lesquelles l’élite parisienne est si conservatrice. Ils vont dans les mêmes écoles – au centre de Paris. Ils vivent dans les mêmes appartements – au centre de Paris. Le palais de l’Elysée, l’Hôtel Matignon sont au centre. C’est tout ce qu’ils voient (…) Paris, le centre de Paris, est fini“, assène-t-il.
C’est, de manière inattendue, l’analyse d’une affiche de Véronique Sanson en concert qui vient conclure l’article. “Une tournée qui s’appelle ‘Les Années américaines’ – un mauvais présage“, écrit Adam Gopnik. “Le concept de l’Amérique plaît aux Parisiens, comme le concept de devenir parisien plaît aux Américains. Pour devenir parisien, vous n’avez pas à l’être en premier lieu, et, si vous êtes parisien, alors c’est difficile pour vous de concevoir que quelqu’un puisse le devenir, car l’essence même du Parisien est de l’avoir toujours été.” De même, il explique que la Samaritaine “qui ne fait à présent plus tellement partie de Paris, ne peut revenir à Paris en tant qu’hôtel de luxe.“
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Meme si ce journaliste dit des choses interessantes et vraies, il ne faut pas prendre tout de lui comme “Parole d’evangile”. Son fond de commerce et donc une partie de son but sur cette terre, meme s’il n’a que 2 jambes, 1 cerveau, deux bras, deux.. comme tout le monde, .. (Mais il est juge, partie et bourreau dans ses analyses) , son fond de commerce, donc,. est de faire du fric, de vendre ses articles et ses bouquins.
Concernant le sujet, la Capitale, ,.. Meme chose, beaucoup d’affaires de gros sous qui effectivement peuven defigurer le patrimoine, insidieusement et progressivement.
ramener la pauvre Veronique Sanson là-dedans est assez ridficule. elle fait en fait allusion a ses années américaines, lorsqu’elle vivait en Californie. rien à voir avec la choucroute !!!
LOL ! Tout a fait ! Vous avez raison. Cette parenthese en guise de conclusion, tout de meme,… Etait de trop.
Cette pov france est défigurée par les rachats de beaux immeubles ou magasins, détruits pour faire du fric! plus rien n’arrête la spéculation! la Samaritaine, le magasin de mon enfance ou on y trouvait absolument tout, un édifice fantastique avec sa terrasse ou il faisait bon prendre un verre en admirant Paris. pov france qui se meurt doucement mais surement.
Il a une analyse très américaine, très new yorkaise. Les américains d’autres états qui viennent s’installer à NY ne seront jamais de ‘vrais’ new yorkais. C’est différent à Paris si les gens viennent de Province.
Je ne sais pas quel genre de personnes il fréquente à Paris, mais définir le centre de Paris autour de l’Elysée est du grand n’importe quoi.
Plus son total manque de culture quand il cite Véronique Samson, pathétique.
Il aurait été préférable qu’il fasse relire sa copie à des parisiens pur souche ou non.
Je serais curieuse d’entendre sa définition de ce qu’est un parisien.
Paris et la France, et sans doute l’Europe essaient de sauver l’âme de ce qui fait notre histoire.
A NY, ils ont détruit une très ancienne librairie. Le fric avant leur histoire. En même temps, leur propre histoire ne les intéresse pas.