C’est l’histoire d’un couple de jeunes semi-retraités français, partis faire le tour du monde à la voile et qui décident, après trois ans et demi à sillonner la Polynésie, de vendre des macarons à Austin, Texas.
Pierre et Olivia Leitgib, Français originaires de Genève, ont parcouru le globe avec leurs deux enfants en bas âge suite à la vente de leur laboratoire pharmaceutique. « Mais après plus de trois ans et demi en bateau nous avions envie d’une nouvelle aventure. Et puis les enfants grandissant, il leur fallait connaître autre chose que les eaux turquoise et leurs parents lisant des livres. On était parti sans plan ni de date de fin. On s’est juste dit que c’était le moment » raconte Pierre Leitgib.
Leur nouveau projet : la vente de macarons – « cela représente 30% de nos ventes » – et autres mets fins à Austin. Baptisée Paris in A Bite, leur boutique-café, qui fait office aussi de galerie d’art, est ouverte depuis le 8 mars. « L’idée a germé en Polynésie, où, au milieu de nulle part, une dame vendait des macarons. On s’est rendu compte alors de leur potentiel commercial. On aussi toujours eu une passion pour les bons produits. »
La boutique propose également des chocolats du chocolatier suisse Philippe Pascoët (importés par leurs soins), des pâtisseries (desserts et cannelés de Bliss Délice) mais aussi du champagne, du vin français et même du caviar (d’Aquitaine). « On vend les trucs qu’on aime bien même si on vend avant tout du sucré. Tous les produits sont sélectionnés par nos soins et de première qualité.»
Alors qu’est-ce qui pousse à venir s’expatrier à Austin ? « Une étude de marché… On avait le luxe de pouvoir choisir où, quoi et quand. Et notre choix s’est porté sur les Etats-Unis et Austin, ville en croissance et avec une forte culture gastronomique, qui alliait un mélange imbattable de potentiel commercial et de qualité de vie.»
Et dès le début le succès ne se dément pas pour la boutique qui joue clairement la carte (postale) française. Le site spécialisé Eater Austin l’a même appelée “extrêmement française“. « On a fait le double du chiffre prévu le premier mois. On a même un peu de peine à suivre. Les Austiniens répondent mieux que prévu. Ils ont prêts, ils sont éduqués, ils ont voyagé, sont ouverts et aiment notre légitimité française. » De bonne augure quand on sait que l’objectif est d’ouvrir de nouvelles boutiques très prochainement.