L’État de Washington est l’un de ces secrets que l’on aimerait garder jalousement mais qui commence à s’ébruiter. Celui d’un des État les plus sauvages, aux paysages les plus diversifiés et les plus incroyables des États-Unis. Joyau au milieu des joyaux, le parc national rassemble à lui seul trois des écosystèmes emblématiques de cette région : la côte, la forêt pluviale et la montagne. Le parc national d’Olympic condense les paysages washingtoniens les plus fous, à moins de 3h de route de Seattle. Un vaste territoire où la nature n’a d’autres limites que celles de ses frontières physiques : ici l’eau qui encercle une grande partie du parc national et la chaîne des montagnes Olympic.
➤ Parc accessible toute l’année (certaines routes peuvent être fermées en hiver).
➤ Entrée 30$, pass America The Beautiful accepté.
➤ Pas de réservation demandée pour l’entrée au parc.
➤ Toutes les informations sur le site du parc national.
Quand on débarque dans le parc national d’Olympic, on peut vite perdre la notion du temps et de l’orientation.
Un matin, on respire l’air de l’océan Pacifique dans une puissante brise qui se faufile entre les tours rocheuses posées au milieu de la baie avant de guetter, derrière ses jumelles, le passage des baleines à bosse. Un après-midi, on pénètre la mystique forêt pluviale qui s’enfonce, toujours plus loin, dans l’épais tapis de mousse recouvrant tout sur son passage dans un parfum d’humus épicé, là où se cache peut-être un majestueux wapiti Roosevelt. Un autre jour, on peut remonter la Sol Duc Valley pour mesurer la puissance de son cours d’eau qui plonge à pic dans des gorges de verdure avant de surplomber les massifs de Mount Olympus dans un décor de haute montagne. À moins que l’on ne soit déjà en train de randonner dans les champs multicolores de fleurs sauvages d’Hurricane Ridge.
Olympic, c’est donc un peu Acadia qui rencontre un mix de Glacier et du parc national des Rocheuses, les forêts pluviales en prime ! Mais aucune comparaison ne peut réellement rendre justice à la diversité de paysages de ce parc. Eau, roches et forêts composent les paysages du parc national d’Olympic et évoluent au gré des différentes régions. Les forêts se font alpines ou humides, les reliefs oscillent de fragiles formations érodées flottant dans l’océan en chaînes de montagnes qui culminent jusqu’à presque 4500 mètres. L’eau encadre et traverse le parc, sans fin du côté du Pacifique à mer d’huile dans ses plus grands lacs. Elle peut aussi prendre une force redoutable et former de puissantes cascades ou, plus rares, de glaciers sur les hauteurs.
Le parc national d’Olympic est protégé par la chaîne de montagnes Olympic et l’océan de l’autre, formant un écrin encourageant le développement d’espèces végétales et animales endémiques. Ce sont ces écosystèmes que le parc national, créé en 1938, a pour vocation de protéger sur un vaste territoire de près de 4000 km2. Parmi les espèces les plus précieuses, on recense nombre d’arbres (épicéas Sitka, thuyas, sapins Douglas, pruches occidentales…) et les fameux wapitis Roosevelt natifs du nord-ouest américain.
Si vous venez d’un autre État, il y a des fortes chances pour que vous atterrissiez à Seattle et rejoigniez ensuite le parc en voiture. Il est important de garder en tête que le parc national d’Olympic est très étendu, il est aussi divisé en plusieurs parties distinctes. Il est primordial d’anticiper les temps de trajet. Une voiture reste donc le meilleur moyen l’explorer.
En avion :
L’aéroport international de Seattle-Tacoma se trouve à deux heures de route à l’est de l’entrée du parc national d’Olympic. Attention cela dit aux bouchons, notamment autour de Tacoma que vous serez obligés de traverser pour rejoindre le parc national (à moins que vous ne preniez le ferry). L’aéroport de Portland, se trouve à 3h au sud du parc. Le Canada et l’aéroport de Vancouver, sont eux, à 5h de route.
En navette :
La ligne de bus de Dungeness Bus Line permet de relier l’aéroport de Seattle et Port Los Angeles, entre autres. De là, il est possible de rejoindre quelques sites du parc national comme Hurricane Ridge via la ligne de Clallam Transit System. Plus d’informations sur le site du parc national.
En ferry :
Le ferry peut aussi être une option que l’on vienne de Seattle ou de Vancouver. Il permet de rejoindre Port Angeles notamment.
En voiture :
Que l’on vienne directement ou en ferry, la voiture reste le moyen le plus sûr de rayonner dans le parc. Une seule route fait le tour du parc qu’il n’est donc pas possible de traverser. Pour rayonner dans les différents secteurs, il faut emprunter de petites routes sans issue ou partir randonner à pied. Il est important de garder cela en tête et de bien prévoir ses temps de trajets qui peuvent être importants en raison de l’étendue du parc national d’Olympic et de son accessibilité.
Le parc peut se visiter en toute saison. En raison de ses écosystèmes variés, on y trouve différents types de climats qui engendrent des conditions de visite et une accessibilité très différente en hiver. Alors que les montagnes sont recouvertes de neige -idéales pour les activités hivernales (attention quand même aux fermetures possibles de certaines routes et de certaines infrastructures)-, la côte, elle, reste accessible à cette saison. Il faut cependant rester vigilant aux vents qui peuvent être forts, avec des possibles tempêtes et de grosses vagues. Les forêts pluviales restent très humides en hiver, toujours accessibles donc, mais à condition de bien se couvrir et d’être bien protégé de l’eau.
L’été reste la saison idéale pour profiter du parc de façon optimale. Le printemps et le début de l’été permettent d’observer les fleurs sauvages qui recouvrent les prairies des montagnes; l’automne, les belles couleurs de saison. Malheureusement, les feux sont de plus en plus fréquents dans le parc national d’Olympic et peuvent causer des fermetures de route, notamment en été et en automne.
Toutes les conditions d’accès au parc en temp réel sont disponibles sur le site officiel du parc national.
Où dormir dans le parc national d’Olympic :
Les hôtels
Le parc national d’Olympic possède 4 hôtels et cabines dans le parc :
Si les hôtels sont pris d’assaut ou hors budget (les prix sont souvent très élevés pour des hébergements au cœur du parc national), il est possible de se loger dans une des villes en bordure du parc. Port Angeles est, notamment, un bon camp de base en raison de sa proximité avec le parc national d’Olympic.
Les campings :
Le parc national accueille plusieurs campings mais il est conseillé d’effectuer votre réservation très en avance car les places partent vite) :
Sur le principe du premier arrivé, premier servi :
Où manger dans le parc national d’Olympic :
Les options de restauration ne courent pas les rues du parc national d’Olympic. Il est d’autant plus difficile de compter dessus en raison de l’éloignement des différentes parties du parc. Prévoir un pique-nique peut donc être une très bonne solution. Il est toutefois possible de se restaurer à :
Il est difficile de faire une liste exhaustive des sites à ne pas manquer lors d’une visite d’Olympic tant le parc national est riche en attractions naturelles dispersées sur près de 4000 km2. Ce qui est sûr, c’est qu’il faut prévoir plusieurs jours pour explorer les différentes parties du parc. Voici les principales zones à considérer, de l’ouest à l’est :
La côte
Une bande de terre à l’ouest du parc qui comprend plusieurs belles plages donnant sur des baies parsemées d’îlots érodés. La zone est très étendue et va d’Ozette Lake, au nord, à la région de Kalosh, au sud (où se trouve le visitor center), en passant par la partie de Mora. À ne pas manquer :
Sol Duc Valley
En retrait de l’océan, plus dans les terres, se déroulent les gorges verdoyantes de la Sol Duc Valley parcourues par la rivière du même nom. À ne pas manquer :
La forêt pluviale de Hoh Rain Forest
À une petite heure de route de là, la dense forêt fluviale offre un cadre unique. À ne pas manquer :
Quinault Valley et lac
À l’extrémité sud cette vallée de cascades, de gorges de verdure accueille aussi le paisible lac Quinault. À ne pas manquer :
Lac Crescent
À l’extrémité nord, le lac Crescent et ses eaux translucides encadrées de reliefs boisés. À ne pas manquer :
Elwha Valley
Tout près de Port Angeles, c’est la nature à l’état brut avec sa rivière vierge et ses forêts d’épineux à perte de vue. À ne pas manquer :
Hurricane Ridge
Plus à l’ouest, c’est la partie montagneuse qui offre des cols avec des panoramas à couper le souffle et des paysages de haute montagne qui invitent à la randonnée. À ne pas manquer :
Staircase
À l’extrémité sud-est, la vallée verte de rapides et de cascades mérite de pousser jusqu’à cette partie plus isolée du parc. On y trouve de nombreuses randonnées, notamment près de la North Fork Skokomish River.
Sur les traces de Twilight
Le parc national d’Olympic, c’est aussi des lieux immortalisés par la série Twilight. La Push, Forks et Hoh Rain Forest possèdent tous des lieux mythiques du film que vous pourrez retrouver sur le site du tourisme de la péninsule d’Olympic.
En 2 heures de marche via un sentier qui se faufile dans la boue et même le tronc d’un épicéa, se trouve l’un des endroits les plus silencieux du pays. One Square Inch est un havre de calme au cœur de la forêt pluviale de Hoh Rain Forest. En 2005, Gordon Hempton, un écologiste acoustique spécialisé dans l’enregistrement et la préservation du silence, a consacré cet espace unique libre de toutes nuisances et pollutions sonores où le silence et les sons de la forêt règnent sur des kilomètres à la ronde. Une pierre rouge symbolise ce projet de préservation mais ce n’est pas l’objet de ce petit pèlerinage. On vient ici pour communier avec la nature et la forêt, prendre de la distance avec un quotidien si bruyant et comprendre comment les bruits de notre monde moderne affectent la vie sauvage.
On accède à One Square Inch depuis le visitor center au-dessus de Mt. Tom Creek Meadows. Probablement, l’une des façons les plus authentiques de profiter de la puissance de la nature du parc national d’Olympic.
Non, pas besoin de réservation pour entrer dans le parc.
Non, il faut compter plusieurs jours pour rayonner dans les différentes régions du parc.
Oui, le parc possède quelques lodges, cabines et camping. Port Angeles est aussi une bonne base pour visiter le parc.
Oui, attention simplement à la fermeture de certaines routes dans les montagnes du parc.