Vous pensez sûrement venir pour voir des forêts de Joshua trees à perte de vue dans un décor de désert ? Vous allez découvrir qu’ici, une particularité en cache une autre. Des arbres poilus aux airs de cactus géants devant des formations rocheuses étonnantes, voilà le décor du parc national du Joshua. L’immense région dans le désert californien, quelque part entre Palm Springs et la réserve nationale de Mojave, est un petit paradis pour les amateurs de nature. Ici, en plein milieu du désert, loin de toutes grandes villes, la lumière est plus vive, le vent plus fort et les contrastes plus éclatants. Que l’on vienne pour ses arbres, pour ses roches, juste pour la beauté du désert, prendre l’air ou randonner, on en repart forcément avec des étoiles plein les yeux et un goût assez puissant de reviens-y !
➤ Parc accessible toute l’année.
➤ Entrée 30 US$ par véhicule.
➤ Toutes les informations sur le site du parc national.
Impossible de parler du parc national de Joshua sans penser à l’arbre qui lui a donné son nom, ou plutôt, à sa plante car le Joshua tree (arbre de Josué) est, en réalité, une espèce de la famille des Agavacées. Cette plante assez rare ne pousse que dans cette région du sud-ouest des États-Unis. Lorsque les Mormons en exode vers la Californie traversent le parc national au milieu du XIXe siècle, ils voient dans la forme étrange de cet arbuste le signe du prophète Joshua qui leur montre la direction à suivre. Leur passage sera de courte durée car il est bien difficile de rester longtemps dans cette région désertique. Vous comprendrez vite pourquoi après quelques heures passées dans le parc, surtout en été. Ici, l’ombre est très rare, le soleil violent, l’environnement des plus arides et le désert sans fin.
Le parc est si grand qu’il accueille en réalité deux déserts distincts : le désert du Colorado et le désert de Mojave. Le premier s’étale au sud en une zone très sèche et assez inhospitalière. Le second, plus élevé, se trouve à l’ouest du parc et abrite une flore plus variée. Une vallée plus accessible mais aussi plus luxuriante avec ses Joshua trees endémiques qui se présentent sous forme de forêts poussant comme des petits champignons au bord de la route ou en apparitions isolées, arbres solitaires qui se dressent fièrement dans l’immensité du désert.
S’il y a bien un endroit aux États-Unis où le désert sait convaincre qu’il n’est pas qu’une terre désolée plate et monotone, c’est bien dans le parc national de Joshua. Ici, on trouve aussi bien des vallées d’Agavacées et des montagnes que des portions arides de rares buissons tous secs. Le parc national cache même des oasis, terres de prédilection de dizaines d’oiseaux comme les fameux géocoucous de Californie et tout une vie sauvage très diversifiée. Car oui, le parc abrite aussi de nombreux animaux : des reptiles, des oiseaux, des rongeurs mais aussi, plus précisément, des coyotes ou, encore, plus faciles à observer, des mouflons d’Amérique.
Mais non content d’être le refuge d’écosystèmes aussi diversifiés et la terre d’accueil de la plus grande concentration de Joshua trees au monde, le parc national est aussi connu pour ses formations géologiques très particulières. Derrière ses hauts arbres chevelus se dressent des reliefs rocheux étonnants. Un enchevêtrement de roches affutées, agencées en strates aiguisées et en superpositions de gros rochers tous ronds qui semblent polis par la main de l’homme. Ces reliefs offrent un cadre idéal pour les grimpeurs qui viennent en nombre s’entraîner sur les gros rochers du parc et remonter ses failles étroites. Mais crapahuter sur ces grosses pierres, les contourner, les traverser est aussi un plaisir qui s’offre à tout visiteur dès lors qu’il est prêt à sortir de sa voiture et chausser ses baskets pour aller voir de plus près ces curiosités qui se dressent comme de petites montagnes de roches éboulées.
C’est un fait, une visite du parc national ne serait être complète sans s’aventurer dans ce décor aux multifacettes. Soyons sincères, tendre le bras par la fenêtre de sa voiture offrira déjà de très beaux clichés car ce décor se déroule non timide dès le bord de la route mais il y a tellement plus à découvrir à travers une courte balade ou une plus longue randonnée qu’il serait bien dommage de s’en priver.
On visite généralement le parc national de Joshua depuis Palm Springs, ville la plus proche, à moins d’une heure de route de là. Arriver à l’aéroport international de Palm Springs est donc une option, à condition de louer une voiture car l’accès au parc est uniquement possible avec son propre véhicule. Pour information, l’aéroport international de Las Vegas se trouve à 3h30 de route, celui de Los Angeles et celui de Sand Diego se trouvent, eux, à moins de 3h du parc.
La partie accessible en voiture est assez étendue. Il faut compter une bonne heure pour le traverser du nord au sud (presque 2h du nord-ouest au sud) et environ 1h pour explorer la partie nord (de la West Entrance Station à la North Entrance Station).
Le printemps est la saison idéale pour visiter le parc national de Joshua lorsque le désert tout en fleurs se pare de touches multicolores des plus photogéniques (de mars à début mai). L’été, n’est pas la saison idéale en raison des températures élevées mais l’automne et le printemps sont aussi des périodes agréables pour visiter le parc.
Où dormir dans le parc national de Joshua Tree
Le camping est le seul moyen de rester dormir dans le parc national de Joshua.
La plupart des campings se trouvent dans la partie nord au cœur des forêts de Joshua. On en trouve dans les différentes zones : Hidden Valley, Indian Cove, Jumbo Rocks… Un camping est également disponible dans la partie sud du parc près du Cottonwood Visitor Center. Certains fonctionnent sur la base du premier arrivé, premier servi, mais, la plupart sont réservables sur le site du parc national.
Les réservations sont fortement recommandées durant la haute saison qui s’étend d’octobre à mai.
Côté hôtels, vous trouverez quelques options de chaîne sur la route 62 qui borde la partie nord du parc national de Joshua. Sinon, Palm Springs reste la meilleure option pour profiter des autres incontournables de la région et de cette jolie ville ambiance mid-century au cœur du désert.
Où manger dans le parc national de Joshua
Aucune option de restauration n’est disponible dans le parc, il faudra donc prévoir votre casse-croûte. On trouve des tables de pique-niques dans chaque région du parc mais pensez que l’ombre y est rare.
Il est possible de visiter le parc national de Joshua Tree en une journée, voire une demi-journée, si vous prévoyez de ne pas pousser dans la région sud et envisagez que de courtes balades.
Si votre temps est compté, pourquoi pas prévoir de traverser le parc d’ouest en est (si vous venez de Palm Springs) ou d’est en ouest (si vous venez de Las Vegas). Cette région abrite la plus grande concentration de Joshua trees et de formations rocheuses.
Voilà quelques zones et balades à ne pas manquer dans cette région sans oublier de vous arrêter à l’un des visitors centers de chaque entrée : Joshua Tree Visitor Center à l’ouest et Oasis Visitor Center à l’est.
C’est sur la route de Park Boulevard qui traverse le parc d’ouest en est que l’on trouve les principaux points d’intérêt de cette région. Il faut compter 1h10 sans les arrêts pour pratiquer cette route :
Hidden Valley
Cette boucle de 30min-1h est idéale pour découvrir les formations rocheuses de près, la balade est facile et le décor grandiose.
Barker Dam
Une balade facile (mais pas très bien signalisée) permet de découvrir un point d’eau, ancien barrage construit par les éleveurs de la région. Aux heures les plus calmes de la journée, il est possible d’y observer pas mal d’animaux, des oiseaux et peut-être même des mouflons qui viennent s’abreuver ici.
Keys Views
Il vous faudra vous enfoncer sur une route en cul-de-sac pour rejoindre ce point de vue qui embrasse en un coup d’œil la vallée déserte de Coachella avec les reliefs des montagnes Mont San Jacinto en fond.
Ryan Mountains
Une bonne grimpette sur 5 kilomètres permet de rejoindre le sommet de la montagne de Ryan qui offre une vue dégagée sur Pleasant Valley et Lost Horse Valley.
Skull Rock
C’est ici que l’on peut observer le célèbre rocher en forme de crâne.
Oasis of Mara
Tout au nord du parc, près de la sortie est, se trouve la petite oasis de Mara qui compte une jolie concentration de palmiers.
Palm Oasis et Indian Cove
Deux plus petites parties au nord du parc sont accessibles via des routes en cul-de-sac. L’une d’entre elle conduit à la belle oasis de Fortynine Palms Oasis (aussi connue comme la Palm Oasis), ouverte uniquement de l’automne au printemps. L’autre, conduit à Indian Cove et Wonderland of Rocks qui abrite une immense muraille de formations rocheuses érodées, paradis des escaladeurs.
Arch Rock
Une arche naturelle toute en rondeurs s’observe au bout d’une balade facile et courte qui débute au camping de White Tank.
Cholla Cactus Garden
Plus petits et plus poilus que les Joshua trees, les drôles de cactus endémiques du désert du Colorado se laissent découvrir à travers une petite balade interprétative.
Ocotillo Patch,
Un autre point de vue sur les plantes du désert facile d’accès.
Lost Palm Oasis
Nichés au cœur d’une belle panoplie de formations rocheuses, les palmiers de l’oasis de Lost Palm se dressent fièrement pour accueillir les randonneurs qui auront parcouru les quelques miles assez accidentés qui les séparent du visitor center de Cottonwood. Comptez 3-4h pour faire cette randonnée assez difficile.
Au cœur du désert, on a l’impression que nulle civilisation n’est arrivée jusqu’ici. Pourtant, l’histoire du parc national de Joshua c’est aussi l’histoire d’éleveurs de bétail qui ont exploité la région. C’est même aussi celle d’une bande de voleurs de bétail qui a investi l’oasis de Mara, planque idéale au milieu du désert. Les ressources minières ont aussi attiré une nouvelle activité à la fin du 19ème siècle et jusqu’au milieu du 20ème siècle avec près de 300 exploitations minières installées dans le parc dont la plus fructueuse : Lost Horse Mine avec une belle production d’or et d’argent. Cet héritage fait aussi partie des attractions du parc national de Joshua, si vous souhaitez vous familiariser avec cette histoire, ne manquez pas :
Lost Horse Mine
Peu après Key View, un ancien site minier se laisse découvrir via le Lost Hose Mine, Trailhead. Une balade facile de 3h-4h permet de rejoindre cette ancienne mine au milieu du désert.
Keys Ranch Guided Walking Tour
Une visite organisée par les rangers du parc d’octobre à mai permet de visiter un ancien ranch (pour une dizaine de dollars) situé dans la vallée de Hidden Valley, plus d’informations par ici.
Non. Il suffit de s’acquitter des 30$ d’entrée.
Oui, il faut compter entre une demi-journée et une journée selon le programme et les randonnées prévues.
Uniquement en camping.
Oui, c’est même la haute saison avec l’automne et le printemps, l’été n’étant la meilleure saison en raison des températures très élevées dans le désert.