La rentrée s’annonce encore plus française que d’ordinaire à Tessa. L’école internationale de Hoboken (New Jersey) accueillera, dès la rentrée, un nouveau programme de français FLAM (Français langue maternelle) en after-school et en cours du samedi matin.
Ce programme tout beau tout neuf est proposé par PhilaFLAM, une association de parents qui opère déjà des classes de français en Pennsylvanie et à Princeton. Il est né de la rencontre (virtuelle) entre Marine Havel, la présidente de PhilaFLAM et de la fédération des FLAM aux États-Unis, et d’Isabelle Bonneau, la fondatrice de Tessa, lors d’un webinaire sur l’enseignement du français.
Le futur programme de Hoboken s’adresse à des enfants (3-18 ans) qui n’ont pas accès au français à l’école américaine, mais qui ont des parents francophones soucieux de les voir conserver la maîtrise de la langue. “Notre but est de transmettre la culture et la langue francophone de manière à ce que les enfants restent francophones, pas qu’ils le deviennent“, résume Marine Havel. Un positionnement qui lui permet de ne pas rentrer en concurrence avec des écoles bilingues ou multilingues comme Tessa, qui forme des petits bilingues, y compris des anglophones sans parents francophones.
Pendant l’after-school, en semaine, les activités proposées seront axées sur le ludique – “on va faire du théâtre, de la chanson, de la lecture d’histoires, peut-être du foot…” – tandis que les cours du samedi seront plus académiques. L’enseignement sera intégralement en français et permettra à ceux qui le souhaitent de se préparer au DELF (Diplôme d’Etudes en Langue Française) et à d’autres examens en langue française. “On prend le meilleur des deux mondes: la pédagogie nord-américaine très positive, tournée vers le travail en équipe et on l’applique à la langue française“, reprend Marine Havel.
Pour ce premier pas à Hoboken, PhilFLAM espère toucher le “petit village” des familles locales issues de tout le monde francophone, mais cela pourrait prendre du temps car beaucoup ont quitté New York et sa région pendant la pandémie. Marine Havel compte cependant sur leur retour progressif “d’exil” et le bouche-à-oreille pour grossir les rangs des inscrits. “On va découvrir la demande à Hoboken. Mais on ne stresse pas. On sait que les parents ne sont pas encore dans l’optique de la rentrée“.