Opia, restaurant chéri de la communauté française de New York, a fermé ses portes, mais ne comptez pas sur Frederick Lesort pour partir à la retraite.
Le propriétaire du restaurant de Midtown, logé au sein du Renaissance Hotel depuis 16 ans, vient de lancer une nouvelle affaire: Rose Hill. Son nouveau bébé, le dernier d’une longue liste d’établissements qui comprend des restaurants et des boîtes de nuit (Buddha Bar, Vandam, Grape & Vine), se situe au rez-de-chaussée du HGU, un hotel boutique de la 32ème rue. “Après 16 ans, mon bail à Opia était arrivé à terme. Je trouvais que le block n’était plus le même. Le quartier avait changé. Etant donné qu’Opia était à l’étage et que les dernières années ont été un petit peu difficiles, je me suis dit qu’il était temps de bouger et de faire autre chose“.
Le restaurateur a pris la décision de fermer Opia il y a deux ans, non sans “tristesse“, dit-il, en se souvenant des “clients, des employés et des événements” organisés depuis l’ouverture du restaurant deux jours après le 11-Septembre 2001. “J’ai plein de souvenirs, comme la coupe du monde de rugby de 2011 en Nouvelle-Zélande. On retransmettait les matches de la France à 2h-3h du matin. On pensait que j’étais fou“, s’amuse-t-il.
Pour ouvrir Rose Hill, il s’est associé avec Philippe Olivier Bondon, ex-responsable des opérations au restaurant de Midtown Beautique. L’établissement est composé de trois espaces articulés autour du hall d’entrée de l’hôtel: un bar intimiste d’une dizaine de places, un restaurant qui en compte 46 et un grand lounge aux allures de bibliothèque qui peut accueillir 80 personnes. Début août, il ouvrira un rooftop d’une capacité de quarante places qui offrira une “vue magnifique” sur l’Empire State Building.
Rose Hill est plus petit qu’Opia, qui pouvait accueillir 250 personnes entre la salle à manger principale et la salle privée. Et cela n’est pas pour déplaire au Français. “Je suis a nouveau en contact avec le client, je parle à tout le monde, je peux voir tout le monde. Le chef peut toucher toutes les assiettes. Je voulais revenir aux bases, explique Frederick Lesort, qui décrit Rose Hill comme un mélange entre son premier restaurant “bistro-gastro” Jour et Nuit, ouvert en 1990, et ses bars Frederick’s. “Je cherchais un endroit qui permettait d’avoir les deux en même temps. Un lieu intime, élégant et sophistiqué“.
La carte est américaine et inspirée d’un lieu bien connu des amateurs de nourriture espagnole et de bons vins: Casa Mono. Comme au restaurant ibérique de Mario Batali, les plats à Rose Hill sont essentiellement servis sous forme de petites assiettes à partager, “mais ce ne sont pas des tapas“, précise le patron. Après Rose Hill, le Français prévoit d’ouvrir une brasserie près de Times Square “fin 2017-début 2018“.