Le poste était convoité, notamment par certains “notables” UMP qui espéraient ainsi un lot de consolation après avoir vu l’investiture du parti leur échapper. Mais Frédéric Lefebvre a finalement choisi un proche politique, Olivier Piton.
Avocat installé à New York, où il vit avec sa femme et leur fille, et Washington, Olivier Piton a débuté en politique dans les années 1990 auprès de Jacques Barrot, son “mentor”. Il a été conseiller politique de Jean-Pierre Raffarin de 2002 à 2005, avant d’être nommé à l’Ambassade de France à Washington où il a dirigé la “cellule attractivité”, chargée d’aider les entreprises françaises à s’implanter aux Etats-Unis. Il a ensuite créé son cabinet d’avocat à Washington et à New York.
Frédéric Lefebvre “cherchait quelqu’un dont le profil soit similaire à celui de beaucoup des Français d’Amérique du Nord”, explique Olivier Piton, qui estime que son parcours de Français ayant créé son propre cabinet “correspond à celui de beaucoup de Français venus ici tenter leur chance”. Pour Frédéric Lefebvre, dont l’absence d’attaches américaines a souvent été critiquée par les sympathisants locaux de l’UMP et les candidats dissidents, le recrutement d’Olivier Piton vise donc notamment à cocher la case “local”.
En tant que suppléant, Olivier Piton a l’intention de participer “pleinement à la campagne” qui jouera à plein la carte de “l’équilibre des pouvoirs”: “Nous allons tenter d’expliquer que la France ne peut pas remettre tous les pouvoirs à un seul parti”.