Des bols, des tabourets, des lampes, des habitats végétaux, des haltères… Pendant un an, le designer français Guillaume Bardet a imaginé un objet par jour.
Une cinquantaine de ses oeuvres sont exposées et mises à la vente au sein du concept store Please Do Not Enter, à Downtown Los Angeles, du mardi 15 mars au mardi 10 mai.
Tout a débuté par une simple tasse de thé. Du lundi 21 septembre 2009 au lundi 20 septembre 2010, le jeune designer a dessiné quotidiennement un croquis d’objet, qu’il modélisait numériquement en 3D.
“Il s’est imposé une vie très monacale“, décrit Emmanuel Renoird, le co-fondateur de Please Do Not Enter. “L’artiste a exploré la problématique de la création, que ce soit le manque d’inspiration ou l’impression d’avoir trop de choses à dire.”
Il a esquissé des objets de la vie courante, mais aussi plus conceptuels tels que des haltères non-symétriques, des paysages, ou des miroirs de terre. Ils évoluaient au gré des saisons, de son état d’esprit oscillant entre l’inspiration, l’ennui, le désespoir.
Puis, durant deux ans, ses esquisses ont pris forme dans l’argile, les 365 pièces étant façonnées par quatorze céramistes de la région de Dieulefit (France). Ce travail se nomme “L’usage des jours”, non sans rappeler l’oeuvre de Boris Vian.
De Sèvres à Los Angeles
Diplômé des Arts Déco, à Paris, Guillaume Bardet a exposé en France, Belgique et Suisse avant de se retrouver à Los Angeles. “Avec mon associé Nicolas Libert, nous l’avons découvert à la Manufacture nationale de Sèvres, à l’occasion d’une exposition“, commente Emmanuel Renoird. “Guillaume Bardet souhaitait passer à autre chose, se libérer de ces objets. C’est ainsi que nous avons pu acquérir une cinquantaine de pièces.”
Après avoir exposé un élément par semaine durant un an dans leur précédent local, Please Do Not Enter les dévoile tous en même temps pour la première fois. Chaque objet est en vente, entre 1250 et 20 000 dollars pour les pièces massives réalisées de manière industrielle.
Vous pourrez les découvrir jusqu’au mardi 10 mai. Puis, ce sera au tour du designer belge Christophe Coppens de présenter les 50 masques qu’il a créé à Los Angeles dans ce lieu hors-norme.