Avec “amertume et tristesse“, Yann Coatanlem démissionne de l’UMP.
Le numéro 2 de la délégation Côte Est entend protester contre les récentes déclarations de François Fillon lors du « Grand Rendez-vous Europe 1, Le Monde, i>Télé ». En cas de duel PS-FN aux élections municipales, l’ancien premier ministre a appelé à voter « pour le moins sectaire », le moins sectaire pouvant être le candidat frontiste. « Cela peut arriver, je ne dis pas que c’est toujours le cas, mais ça peut arriver», a-t-il précisé.
«Le “ni, ni” théorisé par Nicolas Sarkozy passe encore, même si pour ma part, dans un 21 avril à l’envers, je voterais sans état d’âme pour le candidat socialiste », s’insurge Yann Coatanlem, dans une lettre qui sera prochainement envoyée aux sympathisants et adhérents du parti. « Envisager de voter pour le Front National, c’est pour moi se placer d’emblée dans une logique d’alliance que je réfute totalement. Pour moi, tout membre d’un parti sectaire est sectaire, point à la ligne. »
Co-fondateur du thank tank expatrié Club Praxis, M. Coatanlem avait été le directeur de campagne de Louis Giscard d’Estaing (UDI), adversaire du candidat de l’UMP Frédéric Lefebvre, lors de la dernière législative en Amérique du Nord. M. Coatanlem s’était rallié à M. Lefebvre au second tour.
« Rien ne peut rattacher un parti de centre droit censé vouloir réformer courageusement la France d’un parti dont l’idéologie est nauséabonde et le programme économique d’une incohérence telle qu’il est passé en quelques années de l’extrême droite à l’extrême gauche », poursuit-il dans sa missive.