Ce rêve où l’on réalise après être sorti de chez soi que l’on est complètement nu, ca vous dit quelque chose ? Vous en cauchemardiez Erica Simone l’a fait. L’artiste, qui a grandi à Paris, s’est déshabillée dans les rues de New York – ville où elle réside aujourd’hui – et se met en scène dans les situations de la vie quotidienne.
Ainsi donc Erica est nue dans le métro, nue dans un fast-food, nue à faire la manche ou nue à faire du lèche-vitrine. Les images sont gaies et colorées. On s’amuse de l’absurde, sa nudité semblant passer inaperçue. On en finirait presque par se convaincre qu’à New York la nudité pourrait bien devenir une mode comme une autre. Ce corps nu, le visiteur photo, après photo aurait presque tendance à l’oublier, au profit d’autres paradoxes comme son choix de se propulser dans des situations «masculines» : chez un barbier, en ouvrière dans un chantier, à une table de billard.
Rapidement on s’interroge sur la démarche et c’est peut être là que le bât blesse. L’idée lui serait venue lors de la fashion week. Elle-même photographe de mode elle observe ce petit monde et se demande à quoi nous ressemblerions «si nous n’avions pas la mode pour montrer qui nous sommes, notre statut social, nos revenus, toutes ces choses.» Oui mais voilà Erica Simone ne parvient justement pas à se mettre véritablement à nue: tatouages, piercing, lunettes de soleils, bonnets ou chaussures… L’esthétique prime sur le sens.
Et au vue du joli corps de l’artiste on se demande parfois si ce travail ne sort pas tout droit d’un numéro de Playboy ! Car ces positions aussi où le corps est mis en valeur et embelli confortent le visiteur dans une position voyeuriste, plus qu’il ne le pousse à une réflexion quelconque.
Au final l’effet provoqué par l’esthétique déconcertante des premières photos laisse donc place à un sentiment de répétition. A survoler.
Le site d’Erica Simone
Exposition: Dash Gallery, 172 Duane Street, NY.
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EN mon humble avis, il y a mieux à faire que de s’exhiber à tout va; c’est facile quand on est jeune, le fera-t-elle dans 30 ou 40ans ? Elle sera préoccupée par des soucis plus terre à terre.Je reconnais qu’elle fait de belles photos, j’apprécie d’autant plus que j’ai fait moi-même pas mal de photos de jeunes de plusieurs pays, de folklores , d’habits traditionnels, de paysages, d’animaux, de la nature; des moments particuliers de la vie de tous les jours et pris sur le vif, dans le feu de l’action; mais une autre passion toute aussi dévorante m’a empêché de continuer: l’enseignement.
Qu’elle en profite car une fois des engagements pris, il est parfois difficile de pouvoir continuer: vie quotidienne dévorante, pouvoir d’achat diminué etc.
Hey! Folks! Is this art to you? or is it an act of desperation? I am not so sure…