Au lendemain de l’incendie qui a ravagé les deux-tiers de la toiture de la cathédrale Notre-Dame de Paris le 15 avril, les médias américains pleurent la perte d’un symbole fort pour la France et pour le monde en général.
Pour Rich Lowry du New York Post, le feu a détruit en quelques heures seulement “une partie importante d’un héritage accumulé depuis des centaines d’années”. Selon l’écrivain conservateur américain, “Notre-Dame représente tellement de qualités que nous n’avons plus aujourd’hui: la patience et la persévérance, la culture de la beauté, une foi religieuse profonde, une confiance et une ambition culturelle qui en faisait un monument intemporel de notre civilisation”.
“La chute de Notre-Dame est un coup dur pour Paris et tout ce que la ville représente“, titre le Washington Post. Pour l’auteur de l’article, le journaliste James McAuley, “le challenge ne sera pas de reconstruire la structure mais plutôt ce qu’elle représentait: la sécurité, la sûreté et l’éternité. Ce n’est peut-être que partiellement possible”. La construction de Notre-Dame de Paris avait été entreprise au XIIème siècle et s’était achevée seulement deux siècles plus tard.
Le New York Times titre quant à lui: “une France déjà tourmentée pleure un symbole de son identité profonde”. L’éditorialiste Michael Kimmelman voit dans les flammes de Notre-Dame le symbole d’une France déchirée par la crise des Gilets jaunes. “L’incendie a eu lieu le même jour où le président Emmanuel Macron, en difficulté, devait expliquer comment il entendait répondre aux exigences du mouvement des Gilets jaunes (…). Une France agitée et inquiète a subi des mois de manifestations contre la baisse des protections sociales. Différentes générations qui comptaient sur ce filet social l’ont vu partir en fumée. Comme Notre-Dame ce lundi”.
Pour le Washington Examiner, “même dans les flammes, Notre-Dame représente toujours la majestueuse histoire et culture française”. Le média conservateur américain va plus loin en estimant que “les Etats-Unis devraient payer 17,83% des coûts de reconstruction de Notre-Dame”, faisant référence à la date du traité de Paris qui avait marqué l’indépendance des Etats-Unis en 1783. “La France est notre plus vieux allié (…) Ce financement servirait deux objectifs : offrir une solidarité concrète à la France et faire de cette solidarité le moteur de notre histoire commune”.