Sur la corde raide il y a encore quelques jours, la compagnie low-cost Norwegian Air Shuttle devrait s’être sortie d’une faillite qui semblait inéluctablle. En début de semaine, un plan de sauvetage a été voté à l’unanimité par les actionnaires de la compagnie. Cette opération permet à Norwegian de bénéficier d’une aide de l’Etat norvégien de 250 millions d’euros. Malgré ce regain financier, un retour quasi à la normal de son trafic aérien n’est prévu qu’en 2022.
Norwegian Air Shuttle annonçait récemment la mise en faillite de quatre de ses filiales suédoises et danoises. Afin d’éviter un dépôt de bilan, les actionnaires de la compagnie se sont réunis lundi 4 mai, à Oslo, et ont voté à 95% pour un plan de secours. L’accord prévoit de convertir en actions 880 millions d’euros de dettes. L’arrivée de ces nouveaux actionnaires va entrainer une dilution de l’actionnariat historique. Pour Jacob Schram, directeur général de Norwegian, il n’y avait aucune autre alternative. Sans un plan de sauvetage “la partie sera terminée” avait-il même prévenu avant la réunion des actionnaires.
Pionnière des vols long-courriers à bas prix, notamment vers les Etats-Unis, la compagnie norvégienne a annoncé la suspension de tous ses vols à l’international. Seuls sept de ses avions, subventionnés par l’Etat norvégien, assurent encore des liaisons intérieures. Si vous envisagiez de voyager avec la compagnie dès la réouverture des frontières, pour un vol Paris-New York par exemple, il semblerait que cela ne soit pas possible. La compagnie assure pouvoir tenir financièrement jusqu’à la fin de l’année, mais cela ne sera pas suffisant pour assurer l’ensemble de ses des vols. La quasi-totalité de sa flotte est au sol, et 7.650 employés, soit 80% du personnel, sont au chômage partiel. Un début de retour à la normal n’est pas prévu avant 2021.