La fontaine Igor Stravinsky sur la place de Beaubourg à Paris, les immenses Nanas de Hanovre, le monumental Jardin des Tarots en Toscane, et le fantasque Queen Califia’s Magical circle garden de San Diego: c’est elle. L’artiste franco-américaine de renommée internationale Niki de Saint Phalle (1930-2002) se voit offrir une rétrospective « made in California », au travers d’une série d’expositions intitulées « Niki de Saint Phalle & the West Coast », « Niki de Saint Phalle/Tirs Reloaded » et « From Then to Now » depuis fin janvier au Pacific Design Center.
Cette série, initiée par le curateur français Yann Perreau, en association avec la Fondation artistique charitable Niki de Saint Phalle, est une première du genre à Los Angeles. Elle présente différentes facettes d’une artiste internationale rebelle et provocante, à la vie hors du commun. Elle a donné lieu à plusieurs représentations authentiques de sa méthode de peinture aux « tirs » de carabine, et s’achève à présent sur une exposition de quelques-unes de ses œuvres, ainsi qu’une collection de photographies au caractère intimiste, capturées par le photographe français Laurent Condominas.
Clou de la série, la fille de Niki de Saint Phalle, Laura Duke, ainsi que l’archiviste de la Fondation Jana Shenefield, seront toutes deux présentes pour « Niki de Saint Phalle in Califonia », une soirée unique de conversations animée par la spécialiste d’art contemporain Béatrice Chassepot, le jeudi 1er mars prochain à la Galerie Here is Elsewhere.
Née à Neuilly en 1930 dans une famille franco-américaine fortunée, Niki de Saint Phalle a passé sa vie à vouloir se défaire des conventions dans lesquelles elle fût élevée. Ayant grandi en partie en France et à New York, elle est tour à tour mannequin puis chanteuse et actrice. Elle commence à peindre au début des années 50, et réalise sa première exposition à Paris en 1961. C’est un succès immédiat, elle intègre le groupe des « Nouveaux Réalistes » et décide de se consacrer entièrement à sa carrière artistique, en voyageant entre l’Europe occidentale et les Etats-Unis. Peintre, plasticienne, sculptrice et réalisatrice de films, elle a laissé derrière elle une myriade d’œuvres uniques où se mêlent souvent féminité, violence, anxiété et poésie.
« Ce que peu de gens savent est que Niki a passé les huit dernières années de sa vie à La Jolla, au nord de San Diego », raconte Béatrice Chassepot. Cette Française collectionneuse hors pair, experte en art contemporain, dirige depuis presque sept ans le site be-Art. Sa mission est de sensibiliser le plus grand nombre à l’art contemporain, au travers d’informations en ligne et de visites mensuelles d’ateliers d’artistes émergents à Los Angeles. «Niki de Saint Phalle in California » est selon elle un événement tout particulier, puisqu’il s’agit de faire découvrir au public une artiste mondialement connue sous un angle tout à fait méconnu.
Infos pratiques:
Soirée “Niki de Saint Phalle in California”: exposition et conversation artistiques – Galerie Here is Elsewhere, Pacific Design Center, West Hollywood – Jeudi 1er mars de 18h30 à 20h30 Entrée: $20 – buffet servi.
Crédits illustration: Niki de Saint Phalle, Californian Diary (Order and Chaos), 1994. 2011 Niki Charitable Art Foundation, tous droits réservés.