A droite, on a tendance à se penser au centre ces temps-ci. Dans l’élection législative partielle en Amérique du Nord (25 mai et 8 juin), Frédéric Lefebvre (UMP) se décrit comme le candidat de la droite et du “centre-UMP“, Damien Régnard (divers droite) comme le “candidat d’union locale de la droite et du centre“. Et l’ex-UMP Louis Giscard d’Estaing, soutenu par plusieurs cadres de son ancienne formation, porte les couleurs du parti de centre-droit l’UDI.
Mais pour Nicolas Druet, le candidat investi par le MoDem dans la circonscription, aucun d’entre eux n’est un vrai centriste. “La droite pense que le centre s’est raccrochée à elle, mais il faut voir ce qu’il s’est passé. Le centre n’est pas la droite ni la gauche, c’est une famille politique qui a depuis longtemps identifié les problèmes de dette et de moralisation de la vie politique“.
Nicolas Druet s’est installé à Montréal en 2000 “parce que je n’avais pas de travail“. Il est aujourd’hui directeur de développement informatique.
Son installation québécoise marque aussi le début de son engagement politique. Il rejoint l’UDF en 2006, participe au lancement du MoDem au Canada et organise la campagne de François Bayrou en 2012 dans le pays. Le président du MoDem fait 12,5% des voix au premier tour en Amérique du Nord. “J’ai toujours voté Bayrou, je le suivais déjà lorsqu’il était ministre de l’Education au sein du gouvernement Juppé. Son discours pour mettre fin au système politique sclérosé m’a plu“, dit-il. Mais le MoDem n’est pas le seul parti de coeur de ce Français devenu Franco-canadien. Il rejoint aussi le Parti Québécois d’Outremont, une formation qui prône l’indépendance du Québec et la protection du français. Un handicap quand, député, il devra traiter avec le gouvernement canadien ? Nicolas Druet balaie la critique d’un revers de main et précise qu’il s’est mis en retrait du parti. “C’est une élection des Français de l’étranger vis à vis de l’Etat français. Les termes locaux ne doivent pas être abordés“.
“Avoir une implication locale ne peut être considéré comme quelque chose de négatif“, poursuit-il.
Nicolas Druet croit en sa chance. En juin 2012, la candidate du MoDem dans la circonscription Carole Granade avait recueilli 4,94% des voix au premier tour, sous la barre des 5% qui permet le remboursement des dépenses de campagne. “C’était un score décevant, qui s’explique par le nombre de candidats et une séquence défavorable pour Bayrou qui avait perdu de nombreux soutiens, analyse-t-il. Aujourd’hui, nous sommes dans une séquence très différente. Les thèmes défendus par le MoDem depuis longtemps sont au coeur de l’actualité, le PS est décrédibilisé…” L’UMP? “Ca ne changera rien. Ca n’enverra aucun message, voire un message négatif. Le vote MoDem aurait un impact. La solution n’est pas dans les extrêmes”, assure-t-il.
Investi relativement tard, le candidat compte multiplier les déplacements avant le premier tour, le 25 mai. “Nous aborderons des thèmes locaux, mais il faut que l’élection se joue sur des thèmes nationaux, précise-t-il. On souffre tous que la France aille mal. La France a une voix particulière. Elle a été affaiblie.“
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Personne n’a le monopole du centre M. Druet… et surtout pas M. Bayrou qui a voté personnellement pour François Hollande en mai dernier !!
Candidat du centre gauche donc “Leaderdesmohicans” ! Une analyse très pertinente, car M. Bayrou se voit en Premier Ministre de recours version IVème République !
Tout mais pas un socialiste, je ne suis pas venu aux États-Unis, terre du capitalisme pour avoir un député socialiste. Ceux qui viennent ici, assumez!!! Ne votez pas pour le système socialiste qui affectera les francais de France après avoir choisit de venir ici et vivre le systeme capitalisme
Bonne chance à Nicolas Druet. Je le soutiens. Hors de question de voter pour le PS et donner crédit à Hollande, l’économie en chute libre et l’affaire Cahuzac, c’est trop, et hors de question pour voter pour l’UMP et son candidat dont la campagne se résume plus à un album photo-souvenirs qu’à autre chose. Bayrou avait fait un beau résultat aux USA et au Canada en 2012, j’espère que Nicolas Druet sera au top le 25 mai !
Un candidat qui tape sur ses adversaires, au lieu de faire campagne, c’est aussi ça le MoDem ! Manque de médiatisation ? Quoi de plus normal, tout le monde se fiche du MoDem. MoDem = caution du socialisme qui pourri la France !
Charles Dupont, Nicolas Druet est sur le terrain. Il ne s’amuse pas à poser devant des monuments (je trouve ça assez déplacé.. Vous avez deviné qui je pense). Il fait des propositions et concrètes. Visitez-son site officiel. Moi, au moment de voter, je ferais quand même la différence entre les candidats qui sont dans cette partielle car ils n’ont pas décroché la gloire en France et qu’il faut se recaser en urgence.. et les autres qui sont là depuis des années sans faire de chichi, c’est important quand même. Bien sûr, place aux propositions ensuite. C’est l’essentiel.
Il a au moins le merite de nous rappeler qu’on elit un depute pour peser sur l’avenir de notre pays, pas pour redistribuer des petits cadeaux (avec des sous qu’on n’a pas) aux Francais de l’etranger.
Le seul autre qui tient un discours similaire (il me semble), c’est Louis Giscard D’Estaing.
Il est temps d’en finir avec le populisme UMPS. Place a la sagesse… votons centre! UDI, Modem, centre-droit ou centre-gauche… reste plus qu’a choisir votre sauce.
Pathétique…un candidat de plus, qui fera 3 ou 4% au 1er tour, encore plus de division et de confusion pour les électeurs. Tiens, le Modem existe encore? Il n’a plus que 2 membres, Bayrou et Sarnez, right?
Qui conseillent de voter Flamby…voilà la vérité de leur programme. Nicolas, soyez lucide, courageux et soutenez Giscard, lui seul a les qualités pour le job.
Pour tous ceux ci-dessous qui prônent l’élection de Giscard, rappelons que si Giscard est élu nous revoterons l’annee prochaine. Il a en effet acheté une pub sur Facebook dans les 6 mois précédent le scrutin, ce qui est strictement interdit et même penal. S’il est élu l’élection sera donc annulée, et il sera frappe d’inéligibilité. A vrai dire s’il veut un avenir politique il ferait bien de se désister maintenant. Encore un qui pleurera comme Narassiguin que les lois électorales, sont pointilleuses,et compliquées.