Nicolas Benezet, footballeur français de 29 ans, a signé en début d’année avec les Rapids du Colorado, l’équipe de soccer de Denver.
Après avoir rejoint pour quelques mois seulement Toronto, Nicolas Benezet a signé pour deux saisons avec les Rapids en janvier dernier. Et si jouer au soccer ne paraît pas évident dans un pays où le football américain est largement plus répandu, le joueur reste optimiste : « Le football (soccer) est le sport numéro un pour les Européens. Ce n’est pas le cas ici, et c’est culturel, mais je pense que la discipline va gagner en popularité en Amérique du Nord. »
La Major League Soccer, un rêve américain
Après avoir passé trois années en Ligue 2 (il est élu étoile d’or France Football de Ligue 2 en 2013) et six années en Ligue 1, Nicolas Benezet rêve de changement : « Je voulais voir autre chose que la France, découvrir une autre mentalité, d’autres infrastructures, une autre façon de jouer au football. Cela a été l’un des meilleurs choix de ma carrière. Je n’ai passé que quatre mois à Toronto, mais il ont été très productifs, tant sur le plan sportif que sur le plan humain. Et je voulais absolument revenir en MLS. »
Quand on l’interroge sur ce qui lui manque, il répond sans hésiter : « Au niveau sportif, rien du tout. La pratique du football est totalement différente ici, aussi bien dans les approches de matchs que pendant les entraînements. J’en parlais justement ce matin avec un médecin du club qui me demandait quelles étaient les différences entre le football en France et aux Etats-Unis. En France, on est trop restreint. J’ai trouvé ici ce que je recherchais : plus de liberté. » Autre différence notable qu’il apprécie : « Aux Etats-Unis, on prône un jeu offensif. Je ne pouvais pas rêver mieux. En France, avant de commencer un match, on nous met en tête de ne pas prendre de buts. Ici, il faut simplement marquer plus de buts que l’adversaire. »
Le football, une histoire de famille
Avec un père entraîneur, le jeune Montpelliérain « grandit avec le football ». Un parcours dont il se félicite : « Je suis vraiment content d’avoir baigné là-dedans dès mon plus jeune âge. Je ne regrette pas du tout à l’heure actuelle d’être joueur de football professionnel. » Il intègre successivement les clubs de Montpellier, Nîmes, Thonon Evian, Caen et Guingamp. Son départ à l’étranger ne change rien à son attachement pour les équipes françaises dont il a fait partie : « Nîmes, c’est le cœur qui parle. Guingamp, j’y suis resté quelques années et j’ai encore des copains qui y jouent. Je leur souhaite de remonter le plus rapidement possible (en Ligue 1, ndlr). »
Egalement chef d’entreprise, Nicolas Benezet essaie d’implanter aux Etats-Unis MC Pro-Tech, sa marque d’équipements sportifs basée dans le Sud de la France. « J’ai présenté quelques produits aux joueurs des Rapids, et certains d’entre eux les utiliseront sûrement pendant la saison. En France, mon père m’a remplacé en tant que président de la société. Je compte sur lui pour que l’année 2020 continue de manière aussi productive. »
Un excellent milieu de terrain
Les Rapids du Colorado sont une équipe cosmopolite, avec 50% de joueurs étrangers. Nicolas Benezet est le seul Français. « Je vais apprendre la langue beaucoup plus rapidement », s’amuse-t-il. Robin Fraser, entraîneur, ne tarit pas d’éloges à son égard : il le décrit comme un coéquipier athlétique, énergique, habile, avec une capacité à jouer plusieurs positions en attaque.
The man in charge has nothing but good things to say about @NicolasBenezet 🔊#Rapids96 pic.twitter.com/l060dWkcOj
— Colorado Rapids (@ColoradoRapids) January 14, 2020
Après un dernier match amical contre le Toronto FC, les Rapids ont commencé leur saison samedi 29 février avec une victoire 2-1 contre D.C. United. Nicolas Benezet n’était malheureusement pas sur le terrain. En cause : une fracture nasale. « Je n’étais pas opérationnel. J’ai repris l’entrainement mais je dois toujours récupérer physiquement. » Finalistes de la Coupe MLS en 1997, les Rapids sont finalement sacrés champions en 2010. Reste à voir s’ils reproduiront l’exploit dix ans plus tard, avec un milieu de terrain français.