« Quand on passe à côté de la Statue de la Liberté tous les jours, c’est difficile de ne pas penser à la France », plaisante James Patchett, président de l’association New York City Economic Development Corporation (NYCEDC), à quelques pas des deux drapeaux bleu, blanc et rouge de la France et de la ville de New York.
Face à une salle remplie d’entrepreneurs et de représentants de la French Tech NYC, le réseau de soutien aux startups fondées par des Français, James Patchett et la consule générale de France Anne-Claire Legendre ont signé, vendredi 20 avril, un partenariat visant à soutenir les entrepreneurs français qui souhaitent se développer à New York, au côté des quelque 180 startups françaises déjà ici.
Concrètement, ce partenariat vise à « faciliter la vie aux entrepreneurs », résume Anne-Claire Legendre. « Nous souhaitons leur donner un meilleur accès à la ville, aux programmes d’incubation locaux, aux espaces de coworking, les informer des événements, les aider à développer leur réseau mais aussi, et c’est un point crucial, faciliter les démarches pour l’obtention de leurs visas », insiste-t-elle.
Ce partenariat devrait par ailleurs fonctionner dans l’autre sens et permettre également aux entrepreneurs américains de s’implanter plus facilement en France, précise la consule générale.
« La France est l’un des plus gros investisseurs étrangers à New York avec 7,2 milliards de dollars investis et 21.000 emplois créés sur les quinze dernières années », souligne James Pitchett, dont la structure travaille directement sous les ordres du maire, Bill de Blasio, qui a promis la création de 100.000 nouveaux emplois d’ici les dix prochaines années.
« Ce n’est pas qu’une histoire de PIB. New York est une ville internationale qui soutient la diversité. C’est une ville d’immigrants », ajoute-t-il, en rappelant que le décalage horaire plus important entre la France et la côte Ouest, où l’attractive Silicon Valley attire de nombreuses jeunes pousses.
E-commerce, cyber-sécurité, edtech (la technologie au service de l’éducation), intelligence artificielle, sciences du vivant… New York a pour ambition de devenir un leader de l’innovation dans des domaines variés, assure James Pitchett. Les signataires du partenariat misent déjà sur le développement de 30 entreprises françaises qui souhaitent croître à New York d’ici la fin de l’année.
Il faudra cependant encore un peu d’effort à la ville de New York pour passer devant l’écosystème de San Francisco, qui compte de son côté près de 320 startups françaises recensées par la French Tech SF.