En tant que life coach, je m’attendais à ce que mes clients aient en majorité des problèmes d’identité et de coeur à régler. Et bien, pas du tout. Beaucoup d’entre eux sont en pleine crise boulot, complètement scotchés sur le bord de la route, tiraillés entre ce qu’ils veulent faire et ce qu’ils doivent faire.
Emportés par l’énergie de la ville et les opportunités qu’elle offre, loin de toutes contraintes sociales et familiales, ils se disent que c’est le moment où jamais de se ré-inventer et de partir a la recherche de leur nouvelle voie professionnelle.
Gilles a 40 ans et est à New York depuis 5 mois. Sa femme ayant décroché un gros poste dans une agence de pub, ils ont décidé de déménager avec leurs trois filles pour tenter l’ expérience. Elle adore son nouveau job, les enfants sont ravis du changement, et lui reste seul toute la journée a déprimer en se demandant ce qu’il va bien pouvoir faire. Même si sa carrière en France a plutôt été brillante, refaire la même chose ici l’ennuie profondément. Il pense avoir toujours joué à contre-emploi et sent qu’il a en lui quelque chose de spécial qu’il n’a jamais osé exprimer. Appelons ça un don, un goût ou autre chose, qu’importe. Il a besoin de sortir ce qu’il a dans les tripes même s’il ne sait pas ce que c’est.
“Je suis paralysé, j’ai besoin d’aide”. Il faut toujours construire sur ce qui va bien, et pour Gilles, c’est sa passion pour l’art contemporain. Dès qu’il en parle, il s’anime, prend des couleurs, prend vie. Pourquoi alors ne pas le pousser un peu plus dans cette direction, au lieu de le voir se morfondre à écrire un CV qui pèse une tonne et qui ne lui ressemble plus? Il se décide à étudier à fond un artiste par jour, et se remet à la sculpture abandonnée a l’age de 17 ans. Très vite, le bonheur de faire ce qu’il voulait faire, de se sentir enfin à sa place et de s’accepter en tant que créatif s’est traduit par un enthousiasme si communicatif qu’il rencontra alors cet investisseur Américain qui est maintenant son partenaire dans une boîte spécialisée dans la création d’événements artistiques.
Il faut du courage pour se remettre en question. Et ce n’est pas étonnant que bon nombre de Français décident de venir à New York, ville d’immigrés par excellence, pour faire le grand saut dans l’inconnu et être enfin en vérité avec eux-mêmes. La victoire n’en est que plus belle. L’échec hélas plus que retentissant. New York est une ville qui sait donner mais qui reprend bien vite si on ne le mérite pas.
Posez moi vos questions sur www.monlifecoach.com, j’y repondrai dans cette rubrique.