Qu’on veuille acheter ou louer à New York, chacun comprend très vite que le tarif du broker fait partie du budget. Aux Etats-Unis, les différents agents impliqués dans la transaction se partagent en règle générale une commission de 6% sur une vente, 15% du loyer annuel pour une location. Un pourcentage qui représente des sommes conséquentes vus les prix de l’immobilier dans les grandes villes comme San Francisco ou New York.
Ce constat, Georges Benoliel, 37 ans, banquier à New York, l’a fait quand il a décidé d’investir dans l’immobilier. “J’ai découvert que, contrairement à la France où chaque agence a ses propres biens à faire visiter, les listings sont communs aux Etats-Unis et sont accessibles aussi bien aux agences qu’aux personnes qui cherchent un logement, très simplement, sur des sites comme Zillow ou StreetEasy“.
Lors de leur dernière acquisition, les Benoliel ont trouvé leur appartement sur le site Zillow, sans l’aide d’un broker. Comme ils n’étaient pas représentés, l’agent du vendeur aurait perçu à lui seul les 6% de commission. Mais Georges Benoliel réalise que sa femme, Nicole, avocate au barreau de New York, peut prétendre à la licence de broker. “On a donc décidé qu’elle me représenterait et qu’on toucherait les 3%“.
Nest Apple est né peu de temps après. Le concept: représenter des acquéreurs, toucher les 3% de commission et en reverser 2% au client. Une somme parfois très importante sur laquelle l’acheteur ou le locataire n’aura pas à payer d’impôts. Ainsi, leur premier client a-t-il récupéré 11.000 dollars sur l’achat d’un “one bedroom” dans le quartier de Chelsea. Un autre s’est vu reverser 36.000 dollars.
Ce procédé légal, qui permet de favoriser l’accès à la propriété, est possible dans 40 Etats américains (dont New York, la Californie, Washington DC, le Texas, la Floride ou encore le Montana et la Pennsylvanie). Mais pour le moment Nest Apple veut se concentrer en priorité sur New York.
“Notre clientèle type est déjà propriétaire ou en tout cas comprend le marché immobilier. Ce sont des gens qui savent ce qu’ils veulent et qui nous utilisent pour gagner de l’argent“, confie Georges Benoliel. Son objectif: s’imposer sur le marché à Manhattan en 2018, avant de partir à la conquête du reste des Etats-Unis.