Neuf ans que les New York Knicks n’ont plus goûté aux joies des playoffs, une éternité pour une équipe qui est chaque année attendue au tournant par des fans impatients. Pire, l’équipe se bat chaque saison depuis 2014 pour ne pas finir dernière de la conférence Est, au point de s’attirer les moqueries des observateurs. Mais si tout ça était enfin en train de changer?
Les Knicks ont retrouvé l’envie
Après plus d’un tiers de saison, l’équipe de Tom Thibodeau occupe cette année une très honorable neuvième place sur 15, au coude-à-coude pour décrocher la sacro-sainte huitième place, synonyme de playoffs. Avec une équipe très jeune et en reconstruction, les Knicks déjouent les pronostics en s’appuyant sur un collectif huilé et une défense de fer, l’une des meilleures de la ligue. “Ils sont durs, agressifs et se battent sur chaque ballon. C’est une équipe d’acharnés“, résumait Terry Stotts, l’entraîneur de Portland, après sa défaite au Madison Square Garden le 6 février. Cette nouvelle mentalité, les Knicks là doivent surtout à leur nouvel entraîneur, Tom Thibodeau, qui a connu six fois les playoffs en huit ans de coaching aux Bulls puis aux Timberwolves. Cet habitué de la gagne a également réussi à métamorphoser Julius Randle, l’ailier star des Knicks, qui marche sur l’eau cette année (22.3 points, 5.3 passes et 10.9 rebonds par match) après une saison 2019-2020 décevante. Cerise sur le gâteau, New York vient de récupérer l’expérimenté meneur Derrick Rose aux Pistons pour épauler ses jeunes joueurs. Franck Ntilikina est en revanche une vraie ombre au tableau du côté des Knicks. Drafté en huitième position en 2017, le meneur français ne s’est jamais imposé à New York. Il n’a plus joué une seule minute de jeu depuis neuf matches et son retour de blessure cette saison, au point que les rumeurs l’envoient loin de la Big Apple d’ici au 25 mars, date de clôture des transferts.
Un trio magique aux Nets
Mais la vraie révolution cette année n’a pas lieu à Manhattan mais à Brooklyn, chez les Nets. Moyenne depuis trop longtemps, la franchise a enclenché un recrutement cinq étoiles il y a un an et demi avec les signatures de Kyrie Irving et Kevin Durant, avant d’y ajouter celle de James Harden il y a tout juste un mois. Les Nets se retrouvent avec un trio magique composé de deux anciens champions NBA (Durant et Irving), et de deux joueurs au passé de MVP (Durant en finales 2017 et 2018, et Harden en saison régulière en 2018). L’équipe, encore en rodage, est déjà classée troisième de la conférence Est et n’aura qu’un seul objectif en fin de saison : décrocher le titre. Elle sera aidée dans cette tâche par une autre star, sur le banc cette fois-ci, Steve Nash. L’ancien meneur canadien de 47 ans a pris la direction des Nets en septembre, et compte bien amener ses 17 années d’expérience de joueur à sa nouvelle équipe. Steve Nash devra cependant trouver des solutions défensives s’il espère gagner un titre, puisque les Nets font partie des pires défenses de la ligue.
Le retour progressif des fans dans les stades
Le gouverneur de New York Andrew Cuomo l’a annoncé le 10 février, les grandes salles de spectacle et les enceintes sportives vont pouvoir rouvrir leur porte à partir du 23 février. La jauge sera fixée à 10% de la capacité totale du lieu avec des règles précises à suivre : présenter un test PCR négatif de moins de trois jours avant un match, distanciation sociale et port du masque sur place. Le Barclays Center pourra ainsi accueillir environ 1900 fans dès le 23 février pour leur match face aux Sacramento Kings. Idem du côté du Madison Square Garden à Manhattan, qui compte recevoir 2000 spectateurs à partir du 23, date de son match contre les Golden State Warriors. La plupart de ces places seront réservées aux abonnés, mais il est possible de laisser son email ici pour être contacté par les Knicks quand des places seront disponibles, et ici pour les matches des Nets. La réouverture même partielle des salles de NBA à New York est très attendue puisque les Knicks et les Nets n’ont plus joué devant du public depuis près d’un an, et l’arrêt de la saison dernière en mars 2020. Les Nets avaient ensuite repris par des matches de playoffs en juillet et août dans la bulle d’Orlando.