La justice américaine vient de trancher. L’épave du navire retrouvée au large de Cap Canaveral appartient bel et bien à la France. C’est peut-être la fin d’une bataille judiciaire que se livraient depuis deux ans les autorités consulaires françaises et la société américaine Global Marine Exploration.
« C’est une décision injuste », insiste Robert H. Pritchett, le Président de Global Marine Exploration, qui n’a pas souhaité faire davantage de commentaires ou préciser s’il ferait appel.
En mai 2016, Global Marine Exploration met la main sur un trésor de plus de quatre siècles. Les plongeurs de la société américaine exhument des flots trois canons en bronze et un monument en marbre ornés de la fleur de lys, armoiries de la France.
Convaincues qu’il s’agissait des restes de La Trinité, vaisseau de guerre de l’amiral Jean Ribault coulé en mer en 1565, les autorités consulaires françaises réclament la propriété de l’épave. Ce que réfute Global Marine Exploration qui se borne à dire que, même s’il s’agit de vestiges de la Marine royale française, ils se seraient retrouvés dans la cale d’un navire marchand espagnol, qui se serait à son tour échoué.
Finalement, au terme d’un long bras de fer juridique, la souveraineté de la France est reconnue sur cet ancien navire de guerre, ce qui lui donne ainsi le droit d’exploiter le site sous-marin où il a été découvert.
Contactées par French Morning, les autorités consulaires françaises indiquent vouloir attendre le début du mois d’août, correspondant à la fin du délai d’appel, avant de s’exprimer.