«J’ai de la chance qu’on me prête ce petit bijoux». Pour Guillaume Dufresnoy, la force du Big Apple Circus reste la tradition. Non pas un poids, mais une valeur sûre qui a forgé l’identité du cirque. Et le public en redemande. Le chapiteau est souvent plein, et 70% des gens reviennent chaque année, affirme-t-il. «A une époque où on peut tout faire avec un écran d’ordinateur, les gens viennent voir des gens qui font ce qu’ils voient, qui sourient, qui transpirent, qui partagent un véritable contact avec le public». Un public fidèle sensible à cette ambiance à l’européenne :cirque à une piste, «intime», pour un spectacle familial et attention, pas seulement destiné aux enfants. Pour Guillaume Dufresnoy la distinction est de taille : «Aux Etats Unis, le cirque et les spectacles familiaux en général signifie chez les gens pour enfants. Chez nous le spectacle est pour toutes les générations. Il n’est pas rare de voir jusqu’à trois générations sous le chapiteau».
Guillaume Dufresnoy rêve de pouvoir élargir le cercle des artises invités au Big Apple Circus. Des artistes confirmés dans leurs domaines, mais sans expèriences particulières du cirque. «Des artistes inattendus, des créateurs, des concepteurs» qui accepteraient de venir se laisser diriger. « Je vois un spectacle comme un voyage, avec une continuité, pas comme une mosaïque de numéros».
En prenant la direction du cirque, Guillaume Dufresnoy aspire à ouvrir le Big Apple Circus à d’autres cultures, à d’autres cirques provenant de pays auquel on ne pense pas assez, selon lui : le Vietnam, la Mongolie, l’Amérique Latine. «Mais ces artistes là, il faut aller les chercher, voyager. Assister aux grands festivals de cirque, Paris, Monaco, Budapest. Visiter les écoles de cirque».
Le spectacle de cette année, « Play On », est centré sur la musique et l’importance de la musique dans la vie de chacun. «On a chacun notre bande originale». L’ochestre est plus mis en avant que dans les autres spectacles et joue un véritable rôle de fil conducteur entre les numéros, bien loin de la simple transition. On retient particulièrement le numéro de fil de Sarah Schwaz, où quand le fil devient un instrument de musique. On ne vous en dira pas plus.
De l’artiste au chairman, Guillaume Dufresnoy aura touché à presque tous les métiers du cirque, pour atteindre maintenant la consécration. «Ca paraît presque incroyable, après 20 ans passés ici». La transition s’effectue peu à peu. Les décisions de la saison prochaine ont pour la plupart déjà été prises, en collaboration avec Paul Binder. La saison numéro 33 sera donc la sienne.
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Big Apple Circus “Play On”
Du 23 Octobre au 18 Janvier, Lincoln Center
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