« C‘est l’occasion de faire évoluer le socle commun en travaillant avec un grand nombre de pays« . A l’occasion de la 57e Commission sur le statut des femmes qui se déroule du 4 au 15 mars aux Nations Unies, la ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem était au Consulat de France de New York pour une conférence sur l’égalité homme-femme.
Lors de son intervention, la ministre a exposé les grandes problématiques liées au droit des femmes rencontrées en France et sa volonté à agir pour combattre les clichés et les inégalités enracinées dans le pays. Pour elle, la reussite de femmes comme Hillary Clinton sont des exemples encourageants mais ambivalents. « L’égalité est certes inscrite dans les droits mais elle est loin d’être réelle dans les faits« , explique la porte-parole du gouvernement en précisant que la France compte seulement 2% de femmes PDG et 27% de femmes parmi les députés. Il y a un travail de fond à fournir, un travail sur les mentalités qui doit être transversal, dans tous les secteurs« , avance Najat Vallaud-Belkacem.
La ministre a participé à plusieurs rencontres de haut niveau dans le cadre de son déplacement. « Il y a un noeud à la racine des inégalités: la question des tâches domestiques, clame la ministre, il faut déverrouiller cette problématique de laquelle résultent des conséquences néfastes pour les hommes et les femmes« , a-t-elle déclaré lors de sa conférence à New York.
« Je suis absolument féministe, et je pense qu’il y a eu une prise de conscience de la société: les grands acquis ne sont pas derrière nous, ils sont devant nous« , s’exclame Najat Vallaud-Belkacem, nommant la précarité des familles monoparentales comme « priorité numéro 1 » dans la lutte pour le droit des femmes.
« Le 8 mars, – journée internationale de la femme-, c’est le lancement d’une année d’égalité homme-femme. Il faut en finir avec les journées de célébration, ça doit être tous les jours, dans tous les secteurs!« , conclut-elle.