(Revue de presse) L’avenir d’Alstom passionne décidément la presse américaine. Wall Street Journal revient sur l’opération séduction opérée par Siemens et General Electric pour acquérir le fleuron de l’industrie française.
Le quotidien ne manque pas de rappeler que la transaction pourrait représenter une belle prise pour les Américains et revient sur l’annonce de François Hollande selon laquelle l’offre sélectionnée sera celle qui sauvegardera le plus d’emplois.
Le quotidien y voit une tentative de diversion. “En rompant son silence sur l’avenir d’Alstom, le leader français a tenté de détourner l’attention de la question “est-ce qu’un symbole de fierté industrielle de la France devrait pouvoir tomber aux mains des Américains ?” et vers l’impact que toute transaction pourrait avoir sur l’économie de la France”. Si aucun des prétendants n’a été choisi pour le moment, le quotidien note que “si les opérations de base d’Alstom se retrouvent dans les mains des Américains, M. Hollande va être accusé de ne pas avoir assez œuvré à la défense des intérêts français”.
La France sur le chemin de la Grèce
Le magazine Forbes accuse la France de ne rien comprendre à l’économie moderne. Dans un article intitulé “Une chose que les Français, les Grecs et les autres Européens ne peuvent pas comprendre”, il s’en prend au livre de l’économiste français Thomas Piketty, Le Capital au XXIe siècle. Best-seller aux Etats-Unis, il préconise encore et toujours la même recette : “un grand impôt sur les hauts revenus, pour résoudre le problème de l’accroissement des inégalités de richesse” et ce “indépendamment du fait que les Français quittent la France en masse pour échapper à la fiscalité et la réglementation gouvernementale serrées”.
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Visiblement agacé par cet entêtement français et européen, le journaliste conclut : “Vivre dans la prospérité est toujours mieux que de vivre dans la misère, même si la prospérité est inégalement répartie“. Au moins, c’est clair.
Paris, tout seul
Stephanie Rosenbloom a redécouvert les joies de Paris cette semaine. Dans son article du New York Times, la journaliste explique la magie particulière qui opère lorsqu’on part à la découverte de la capitale seul: “Dans une ville qui brille de beauté depuis le règne de Napoléon III, il y a d’innombrables détails – motifs, textures, couleurs, sons – qui peuvent être manquées, quand on bavarde avec quelqu’un”.
“La ville a une tradition vieille de plusieurs siècles d’exploration en solo, personnifiée par le flâneur”, poursuit la journaliste, visiblement fière de son expérience.
Le test a été concluant. La journaliste, qui a visité la Ville lumière plusieurs fois, déclare : “J’ai eu ce sentiment exquis décrit par Baudelaire dans “Le Peintre de la vie moderne”, dans lequel vous “voyez le monde”, vous êtes “au centre du monde,” et pourtant “vous restez cachés du monde””.
Conquise par ce nouveau tourisme, elle conseille même aux visiteurs de suivre son exemple : “Ceux qui ne visitent pas Paris pour la première fois devraient sauter les attractions principales pour faire des découvertes impromptues. Se perdre, boire, snober la “Mona Lisa””.
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J’ai vraiment pitié pour l’auteur de l’article de Forbes. Alors que les USA, comme bon nombre d’autres économies, vont tout droit dans le mur du fait de leur très faible mobilité sociale, ce genre de pseudo-économistes vient nous faire la leçon…