Revue de presse. Une petite « rom » qui met la France sans dessus-dessous, l’égalité des sexes en France et un Paris aseptisé: notre beau pays fait parler de lui dans la presse américaine. Et pas toujours en bien.
Le New York Times consacre un article à Léonarda, une fillette kosovare qui porte du haut de ses 15 ans le poids des contradictions du gouvernement Hollande. La jeune “rom” a été arrêtée lors d’une sortie scolaire, provoquant de nombreux remous au sein du Parti Socialiste et l’opinion. L’épisode a rappelé la stigmatisation des “roms” commencée sous Nicolas Sarkozy. “Les Français sont frustrés par le grand nombre d’étrangers pauvres cherchant refuge ici“, résume le Times, qui insiste sur l’importance de l’école en France. “Le droit de fréquenter l’école est sacré et doit être respecté. Cela signifie que même s’il pourrait être acceptable d’expulser une famille du pays, il faut le faire d’une manière qui n’interrompt pas la journée scolaire.“
Plus de femmes d’affaires
Le site Bloomberg s’intéresse quant à lui à un autre dossier chaud: la présence des femmes dans le monde des affaires en France. Pour promouvoir leur place, le gouvernement envisage une solution révolutionnaire : la création d’une taxe mensuelle de 1% sur la masse salariale. Le site économique américain appelle malicieusement ce procédé “la carotte et la baguette“. Trêve de plaisanterie: Bloomberg rappelle que l’Hexagone n’est pas si misogyne que ça : “Les entreprises françaises ont dépassé les Etats-Unis l’an dernier avec la plus forte proportion de femmes dans les conseils d’administration. Un quart des membres des conseils en France sont des femmes, contre 20 % aux États-Unis“.
Paris meurt-il?
“Dieu a inventé le Parisien pour que les étrangers ne puissent rien comprendre aux Français“, disait Alexandre Dumas fils. Ce n’est pas le correspondant du New York Times qui dira le contraire: Steven Erlanger décide de quitter la Ville Lumière avec pertes et fracas, après cinq ans dans une ville “île de la richesse bourgeoise, entourée par le périphérique, sorte de mur de Berlin – ou mur du ghetto“. Le journaliste, qui en avait gros sur la patate, brosse un portrait sans concession de Paris. A commencer par les Parisiens, “des individus aisés, blancs et bobos” accaparés par leur bon plaisir – les “musées, restaurants, opéras, ballets et pistes cyclables” – et bien sûr odieux avec les touristes. “Beaucoup de Parisiens les traitent avec une indifférence étudiée, une haute vertu ici, ou avec mépris“. Sous Bertrand Delanoë, en guerre contre l’automobiliste banlieusard, Paris aurait perdu de son charme: le mélange entre l’ordre bourgeois haussmannien et l’avant garde bohème. Le résultat est “trop ordonné, trop aseptisé, trop fermé et sécurisé“. Ordonné certes, mais sale aussi. Si sale que les touristes japonais développent un “syndrôme de Paris” : désemparés face au décalage entre ce qu’ils imaginent et la ville qu’ils trouvent, ils sont atteints d’hallucinations.
Le mal-être de Paris, selon Erlanger, reflète celui d’une France qui fiche le camp. “Même la grande bataille entre la gauche et la droite semble maintenant en sourdine. Mais sous ce consensus, il y a une perte de confiance en soi et d’identité, écrit-il. Une politique raciale et religieuse profonde et hostile cherche à redéfinir ce que c’est que d’être Français, dans un pays qui sent qu’il a perdu son chemin – sa place en Europe décline, son leadership moral est entaché par l’islamophobie et l’ultranationalisme”.
Tout n’est pas mauvais. Steven Erlanger pense que Paris est “la plus belle ville du monde bien que Prague soit proche“. Et surtout, on y mange bien. “Il y a une expérimentation culinaire qui n’est pas seulement éphémère, et il y a un effort pour travailler les légumes et les épices pour produire des plats merveilleux et délicats.” L’Américain est particulièrement fan d’Alain Passard à l’Arpège – “une merveille” – et rêve des soupes d’artichaut à la truffe noire et au parmesan de Guy Savoy. Ouf, tout n’est pas perdu.
0 Responses
Ce correspondant du New York Times, il vivait ou a paris ? Sans aucun doute dans un quartier bobo et/ou Bourgeois ! Des cliches et rien d’autres.
Américains, quand vous venez “en France”, passez le périph’, allez dans les régions! et vous rencontrerez la France…. la vraie !!!?!!
et au correspondand du NYT, même chose pour vous; et vous raconterez moins de conneries….
cheers!
1) “Le New York Times lui consacre un article à Léonarda” n’est pas correct sur le plan grammatical.
2) ” La jeune “rom” a été arrêtée dans l’enceinte de son école”, dites-vous. Faux: elle l’a été pendant une excursion scolaire, sure une aire de stationnement.
3) “Les Français sont frustrés par le grand nombre d’étrangers pauvres” ne veut strictement rien dire. Le mot anglais d’origine devait être “frustrated”. Il a ici le sens de “irrité”.
Votre revue Web est un projet intéressant, mais si vous négligez la qualité, vous perdrez toute crédibilité.
Le French Bashing relayé par French Morning ;-( Et sur le thème les bobos sont accaparés par leur bon plaisir, il me semble que les parisiens n’a rien à envier aux new-yorkais. Bises.
O. Meyer, dans toute son arrogance linguistique, n’a toutefois pas remarqué que dans l’introduction, M. Trontin a mal écrit “sens”. Dans ce contexte, c’est bien “sEns”, c’est à dire l’orientation, et PAS “sAns”, qui signifie un manque de quelque chose.
Paassant chaque hiver depuis 16 ans chez mon fils naturalise (toujours francais toutefois), je me suis apercue que l’Amerique” n áimait pas les Francais , cela peut se comprendre ,mais la France non plus alorsque tant de references dans la langue et les gout raffines d’une certaine classe s’y retrouvent . Question- Pourquoi ? Depuis ma jeunesse, l ‘Amerique a tellement changé . Est-ce en bien .. . La France essaie contre vents et marées de preseerver sa personnalite propre, CONTRE la globalisation imposee par les USA – Voila une des raisons fondamentales a mes yeux de grand’mere francaise de petits franco-americains, attachee a leur faire aimer “la mere-patrie”…
Je reviens a cet article contestable.
Une seule reponse au stupide “bashing” des uns et des autres :Paris, 2000 ans d’age, ne meurt jamais. Quant aux bobos du 7eme et aux jetsets du 16eme( sans parler des derniers ci-devants), quelle proportion de population? enfin, je m’associe a Gilles Le Guen pour que ces Americains qui font l’effort de visiter notre belle Capitale, devraient en effet decouvrir en regions les francais tels qu’ íls sont, et la France tutelaire, celle que nous aimons tous (j’espere).
Avis au correspondant du NYT, … et
“a bons entendeurs, salut !”