Les Français connaissent bien la tristement célèbre expression “Freedom Fries”, mais pas l’homme qui en était à l’origine. Le parlementaire Walter Jones est mort dimanche 10 février, jour de son 76ème anniversaire.
Le démocrate-devenu-républicain de Caroline du Nord avait fait son entrée à la Chambre des Représentants en 1994, où il fut “une voix républicaine fiable“, rappelle le Washington Post. En mars 2003, en réponse à l’opposition française à l’intervention militaire américaine en Irak, il avait fait remplacer, avec le représentant républicain de l’Ohio Robert Ney, tous les mots “French” qui apparaissaient au sein des trois cafétarias de la Chambre. Les “French Fries” (qui ne sont pas vraiment françaises d’ailleurs) et les “French toast” sont ainsi devenues “Freedom Fries” et “Freedom Toast”. À l’époque, il avait déclaré avoir été “découragé plus que je ne peux le dire” par la position française d'”agression passive“.
Ce geste, vu comme l’apogée du “French-bashing” qui régnait aux Etats-Unis à l’époque, respectait une tradition américaine datant de la Première guerre mondiale, poursuit le Washington Post, “quand la choucroute a été re-baptisée “chou de la libert锓. Face au lourd bilan humain de la guerre en Irak, Walter Jones avait fini par devenir l’un des grands opposants au conflit au sein du parti républicain.