Se battre contre un cancer, suivre une carrière dans l’entreprise familiale, créer une entreprise de coaching, monter un one-woman show, écrire deux livres… Du haut de ses 39 ans, Elodie Attias semble avoir vécu plusieurs vies. Mais elles sont en fait toutes imbriquées.
Si l’entrepreneuse lance aujourd’hui The HeartWorkers, (inaugurée le 8 juillet), c’est grâce à son instinct. Une “impulsion” qui l’a notamment poussée à participer à la loterie de la carte verte en 2003 alors qu’elle devait partir finir ses études à Milan. Ce fameux sésame lui a sauvé la vie. “J’ai remporté la loterie et j’ai continué les démarches, qui comportaient une radio des poumons et un examen du sang”, explique la Française. C’est lors de ces examens que les médecins lui découvrent une tumeur osseuse.
Cette histoire et son combat contre le cancer qui durera plusieurs mois, elle les raconte dans son livre “The Lucky Card” (“La carte chance”). En rémission à l’âge de 25 ans, la jeune femme est alors tiraillée entre l’envie de poursuivre l’héritage familial, au sein d’Attias group (agent de sourcing pour l’industrie de la mode) ou d’écouter son côté artistique. La deuxième option l’emporte, Elodie Attias s’inscrit dans une école de comédie musicale.
Mais ses hésitations ont la vie dure… Au lieu de partir en tournée, elle rejoint finalement l’entreprise familiale, pour laquelle travaille déjà sa soeur jumelle. Sa vie est alors toute tracée : elle rencontre celui qui deviendra son mari, s’installe à Paris où elle crée un département accessoires chez Attias Group. “Mais je m’éteignais, je ne me sentais plus vivante”, se souvient-elle. Elle décide alors de tout quitter, “de suivre son intuition” et part à New York en 2015. Mais sa carte verte est devenue caduque.
Ce nouvel obstacle ne l’arrête pas. Elle postule à un VISA O-1 avec l’objectif de transformer son livre en script pour en faire un film. À Los Angeles, où elle subvient à ses besoins grâce à ses économies et écrit son second livre “We are heroes”, ce sont d’autres sirènes que celles d’Hollywood qui l’attirent. “Je me suis découvert une passion pour l’évolution de la conscience, dans le fait d’aider les autres et de développer mon intuition”, assure Elodie Attias. Elle se rend compte qu’elle coache naturellement les personnes qu’elle rencontre, enorgueillie par les apprentissages de ses changements de vie successifs. Cette nouvelle voie la pousse à se former au coaching ontologique, au “sound healing” (thérapie musicale) et au “restorative yoga”, jusqu’à devenir coach de vie.
“Je veux aider les gens à découvrir l’intelligence du coeur (un état de conscience qui se caractérise par la compassion, l’amour et la reconnaissance), les aider à traduire leurs émotions et à accéder à leur plein pouvoir”, définit-elle. “Grâce à mes “outils”, j’arrive à gérer mon empathie et ressens les énergies en mouvement.” Capable de parler des heures du sujet avec passion, elle rencontre ensuite Aurélie Brisac à Los Angeles, directrice de l’innovation pour l’association Green Dot Public Schools.
Les deux amies viennent de lancer ensemble The HeartWorkers, entre la France et les États-Unis. Avec cette structure, leur but est “d’aider les personnes à découvrir leur intelligence du coeur au travers de cours en ligne (un sur l’éveil et la liberté, un autre sur l’intuition), de coaching pour particuliers, ainsi que de retraites spirituelles (en physique et en virtuel)“. Elles ont aussi écrit une trilogie destinée aux enfants et adolescents intitulée “Rishi”, une sorte de “Petit Prince”.
Toujours aussi créative, Elodie Attias a également monté un one-woman show intitulé “Elo… Dis Nous Tout !” qu’elle a joué au Santa Monica Playhouse. La Française s’amuse à utiliser l’humour, “qui permet de se détacher de ses émotions, d’aider les gens à découvrir leur vraie nature et à faire confiance en la vie”. Plus généralement, chacun de ses projets sont “destinés à aider les gens et donner de l’espoir”.