A Washington les tractations politiques battent leur plein. Les Démocrates sont au pied du mur. Ils ne peuvent plus empêcher, politiquement, le vote des budgets lorsque les soldats sont sur le champ de bataille. Rien n’empêchera les camions militaires d’arriver en Irak avec le matériel flambant neuf ….et les nouveaux contingents. La guerre de Bush va pouvoir déployer son “surge”(sursaut).
Loin du terrain d’action, nous les civils de l’Etat de New York vivons une journée de congé payé. Le Martin Luther King Day tombe un lundi 15 janvier ; nous courons au Brooklyn Museum voir les expos d’Annie Leibowitz et de l’aquarelliste Waldon Ford (jusqu’au 4 février) ; nous en profitons pour visionner l’admirable et cauchemardesque Pan’s Labyrinth de l’Espagnol Guillermo del Toro, sur un rêve de petite fille durant la guerre d’Espagne. Cela nous rappelle l’extrême cruauté de ce conflit qui préfigura les horreurs de la seconde guerre mondiale …
Le 4 avril 1967, un an avant son assassinat, Martin Luther King délivre, à Manhattan, son discours le plus controversé. Bob Herbert nous le rappelle dans sa chronique du 18/1 dans le NYT. “Je viens dans cette maison de culte ce soir, dit-il, parce que ma conscience ne me laisse aucun autre choix.” Son discours est une dénonciation de la guerre du Vietnam.
“Le silence face aux horreurs de cette guerre, ajoute-t-il, équivaudrait à une trahison.”
Tout le monde critique aussitôt le Révérend. Le New York Times titre un de ses éditoriaux “La Faute du Dr King “. De quel droit son “expertise ” sur les Droits civiques lui permet-elle d’élever sa voix contre la guerre ? “Nos vies s’achèvent, dit-il, le jour où nous commençons à nous taire sur les choses qui importent “.
Après le discours de Riverside Church, nous rappelle Herbert, la guerre du Vietnam dure encore 8 ans, fauchant les vies de 58 000 Américains, d’1 à 2 millions de Vietnamiens, et à l’âge de 39 ans une balle arrache celle de Martin Luther King à Memphis.
Mardi 16 janvier c’est mon anniversaire. Je rumine les discours de MLK et la phrase de Pavese : “L’homme n’a d’immortel que le souvenir qu’il reçoit et celui qu’il transmet “. Cela me donne un semblant de proximité avec la transcendance !
Le jeudi 18 je déjeune avec mon ami le Père Pierre Raphaël de la Mission de France. Je l’ai aidé à achever son livre, “L’Appel du Bronx”, Presses de la Renaissance (oct 2006) . Il me donne des nouvelles de la Maison d’Abraham, maison de réinsertion post-carcérale dans le Bronx dont il s’occupe avec soeur Simone, soeur Rita, soeur Amy et d’autres… Parmi eux, Severino, a retrouvé la liberté après 25 ans d’incarcération. Selon tous, personnel d’encadrement de la prison, comme celui de la Maison d’Abraham, Severino était innocent.
A Dallas, ce même jour, James Waller, est rejugé innocent après dix ans d’incarcération pour viol d’enfant. Les analyses d’ADN l’exonèrent sans l’ombre d’un doute. C’est le douzième innocent à ce jour à avoir croupi dans les prisons du comté de Dallas. L’Innocence Project ( à quand un prix Nobel de la Paix pour cette association émanant de la fac de droit New-yorkaise Cardozo?) le souligne, et cherche à obtenir des réponses avec les autorités juridiques locales. Car le véritable criminel, dont les crimes furent imputés à James Waller, court encore!
Cette semaine d’injustice à Dallas, de tueries ininterrompues à Bagdad (dont cet attentat qui tue 40 étudiants de la fac locale), de tempêtes de glace dans six Etats américains, de tourmente Kyrill sur l’Europe du nord, Barack Obama se lance dans la course à l’investiture démocrate pour la Présidentielle 08. Un long parcours s’ouvre devant lui. J’espère que MLK 08 veillera sur lui. Sinon son inexpérience le balaiera comme ses prédécesseurs (Hart, Dean , Perrot etc …).
“Je pense qu’il y a des moments dans l’histoire américaine, dit-il, où il est possible de changer le langage de la politique, de tourner les regards du pays dans une autre direction, et je pense que nous sommes dans un tel moment.”
Il en appellera aux mannes d’Abraham Lincoln, et non pas a celles de MLK, lorsqu’il annoncera sa candidature officielle à Springfield, Illinois, près de la maison du 16e président. Un homme également inexpérimenté, plaidera-t-il, lorsqu’il dirigea la nation dans une de ses pires épreuves.
Crayon boiteux, il est l’heure de mon histoire de rédemption, après toutes les horreurs du moment !
En 1942, une femme passe une petite annonce. Elle est prête à offrir en adoption,”sans condition”, un petit gars d’un mois. Le couple Sharp répond favorablement et vient, sur un quai de gare, prendre livraison du bébé conçu hors des liens du mariage. L’époux légitime est au front, puis mourra lors du débarquement de Normandie.
A 14 ans le petit garçon découvre qu’il a été adopté, en même temps que la petite annonce dans le journal de Reading, un bourg à l’ouest de Londres. Un service de recherches de l’Armée du Salut lui permet ensuite de remonter le fil de sa lignée jusqu’à un frère cadet de 8 ans …qui n’est autre que le fameux écrivain anglais Ian Mac Ewan. La mère des deux hommes s’est ensuite remariée avec son amant, l’officier Mac Ewan, qui était donc leur père commun. L’un, Mr Sharp, quitta l’école à 15 ans et devint maçon. L’autre fit de longues études et décrocha le Booker Prize en 1998, après nombre de succès. Qu’ils écrivent donc une histoire ensemble ! La mère, emportée par la maladie d’Alzheimer, n’a pu aider personne à retrouver la mémoire. Il fallut qu’une tante brisât un pacte de secret pour que la vérité triomphât ! Gloire à l’imparfait du subjonctif. Ne donne-t-il pas encore plus de panache à cette sorte d’Innocence Project qu’a vécu Mr Sharp ?
L’humoriste Art Buchwald vient de mourir à l’âge de 81 ans. Il laisse un message sur le site du NYT :
“Je m’appelle Art Buchwald . Je suis mort ”
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