Mitt Romney le reconnaît : il aime Paris. N’en déplaise à ses conseillers en communication. Interrogé par un journaliste lors d’un déplacement, lundi, en Pennsylvanie, le candidat du parti républicain à la présidentielle de novembre prochain a eu ces quelques mots pour la ville lumière :
« J’ai beaucoup de souvenirs de la France. Je pense que mes meilleurs souvenirs sont ceux des moments que j’y ai passés, de temps en temps, en vacances avec ma femme. Les dernières vacances que nous avons passées là-bas, à marcher dans Paris, pas seulement sur les Champs-Élysées mais aussi au jardin du Luxembourg et dans la ville, l’une des plus belles au monde… J’ai hâte d’y retourner à l’occasion, dans un aussi bel endroit». (voir la vidéo ci-dessous)
Afficher sa francophilie n’est pas toujours bien vu au parti républicain. Sa connaissance du français a valu à Mitt Romney d’être attaqué, en janvier dernier, dans une « hate ad » signée par son rival à l’investiture républicaine Newt Gingrich.
Paris, Ohio?
Vacances à part, Romney a passé plus de deux ans en France en tant que missionnaire mormon. Il a officié au Havre, à Nantes, Bordeaux et Paris, où, sur fond de mai 68, il a occupé le poste d’assistant du président de la mission locale. En 1968, sur la route du sud, il passe à deux doigts de la mort après un grave accident de voiture, près de Bazas. Dans un article consacré à l’épisode, le Washington Post raconte que « l’état d’esprit qui informe la candidature de Romney à la nomination du parti républicain a été cristallisée par cet épisode fatidique: on n’aspire pas au leadership, on y est appelé par la prière et les circonstances ».
Certains twittos n’ont pas manqué de commenter la sortie francophile de lundi. Alexandra Petri, chroniqueuse au Washington Post, a appelé au « calme ». « Je suis sûre que Romney voulait dire Paris, Ohio».