Après les gâteaux, le bistrot. Meilleur ouvrier de France, le chef pâtissier Georges Berger, qui a fondé Chocolate Fashion il y a 18 ans à Miami, a ouvert les portes de Mirabelle, son premier restaurant dans le centre-ville de la mégalopole floridienne.
À 68 ans, le chef pâtissier autodidacte n’a pas étanché sa soif d’apprendre. « Cela m’ennuierait d’être aujourd’hui à la retraite et de rester assis dans mon canapé à regarder un match de football », plaisante Georges Berger qui, avant de poser ses valises en Floride, a parcouru le monde en visitant des pays comme la Chine, l’Égypte, l’Angleterre ou encore la Suisse afin de perfectionner ses connaissances et l’art de la pâtisserie.
Installé depuis plus de vingt ans à Miami, le Français se lance aujourd’hui dans un nouveau challenge. « Ouvrir une autre pâtisserie n’aurait pas eu de sens, il fallait un véritable changement, souligne-t-il. Et comme j’ai toujours aimé cuisiner et que les saveurs et les sauces me passionnent, j’ai souhaité l’exprimer au grand jour ».
Le menu, élaboré par le chef français lui-même, regorge de plats savoureux d’inspiration française : des coquilles Saint-jacques, du foie gras, mais aussi de recettes lyonnaises comme la soupe à l’oignon ou encore le filet de truite sauce Nantua accompagné de ses quenelles. « Il s’agit d’une cuisine familiale et d’un retour aux sources, précise le Lyonnais d’origine. Je réalise des recettes dans la pure tradition mais de façon moderne tout en insistant sur le goût et la simplicité car on finit par s’y perdre quand il y a trop de mélanges ».
Avec ce nouvel établissement, le chef français souhaite par ailleurs dévoiler une autre facette de sa personnalité. En adoptant le nom Mirabelle, tout d’abord, Georges Berger fait un clin d’oeil à son enfance. « À l’époque, on me surnommait kiki la prune car je passais la plupart de mon temps à en manger de grandes quantités dans le jardin de mes grands-parents », avoue-t-il avec humour. Et côté décoration, c’est Georges Berger qui a également officié. Peintre à ses heures perdues, le chef a réalisé l’ensemble des tableaux qui tapissent les murs de son restaurant. « J’espère ainsi pouvoir faire voyager ma clientèle dans mon univers ».
Les projets ne s’arrêtent pas là pour ce chef qui fourmille d’idées. Il souhaiterait développer sa propre marque « By Georges B. ». « L’idée est de décliner ma cuisine et mes spécialités dans différents lieux comme les aéroports par exemple, indique-t-il. Je me donne six mois avant d’ouvrir un nouvel établissement aux États-Unis et pourquoi pas dans les Caraïbes car, il faut bien l’avouer, je veux continuer à exercer ma profession tout en profitant de la plage et du soleil ».