Emmanuel Macron arrive à Washington mardi soir pour une visite d’État placée sous le signe de la coopération et de l’amitié franco-américaine. Il prendra ensuite, le vendredi 2 décembre, la direction de La Nouvelle-Orléans, pour parler francophonie et climat notamment, avant de rentrer au bercail.
Mais comme le veulent ces déplacements très protocolaires, considérés comme la plus haute forme de contact diplomatique entre deux pays, il ne fera pas le voyage tout seul. Loin de là. En plus de son épouse, Brigitte, il viendra avec une importante délégation de ministres, de patrons et de personnalités issus d’horizons divers.
Dès mercredi 30 novembre au matin, avant le début officiel de la visite d’État dont le coup d’envoi sera donné dans l’après-midi, le chef de l’État participera à un rendez-vous autour de l’espace (exploration spatiale, climat, observation de la Terre…). Seront présents : la vice-présidente Kamala Harris et plusieurs pointures du secteur, comme les astronautes Thomas Pesquet et le lieutenant-colonel Sophie Adenot, devenue en 2018 la première femme pilote d’essai au sein de l’Armée de l’air et qui vient d’être sélectionnée pour intégrer la nouvelle promotion du corps des astronautes de l’Agence spatiale européenne (Esa).
Dans l’après-midi, les ministres de l’économie, Bruno Le Maire, des Affaires étrangères, Catherine Colonna, des Armées, Sébastien Lecornu, et de l’Enseignement Supérieur, Sylvie Retailleau, seront aux côtés du président pour une rencontre avec les acteurs américains du nucléaire. Des représentants de la filière française (EDF, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives ou CEA, Orano…) participeront à cet événement qui vise à renforcer le dialogue franco-américain dans le domaine de l’atome et de la transition énergétique.
Le lendemain, après la traditionnelle cérémonie d’accueil à la Maison-Blanche, avec les fameux vingt-et-un coups de canon, et un déjeuner au Département d’État, Emmanuel Macron se rendra au Congrès pour s’entretenir avec les leaders des deux chambres. Au menu : les « grands sujets sur lesquels nous avons besoin d’unité transatlantique » (« crises », « investissements d’avenir », climat…), d’après l’Élysée. Il sera accompagné de plusieurs élus, comme le député des Français d’Amérique du Nord, Christopher Weissberg, et de Jean-Louis Bourlanges et Christian Cambon, respectivement présidents des commissions des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale et du Sénat.
Une ribambelle de patrons, dont les entreprises sont pour certaines déjà très implantées aux États-Unis, feront aussi partie de la délégation présidentielle. Parmi eux : Xavier Niel (Iliad), Bernard Arnault (LVMH), Patrick Pouyanné (Total) ou encore Rodolphe Saadé (CMA CGM)… À noter aussi la présence de plusieurs dirigeants de pépites de l’innovation française, comme Guillaume d’Hauteville, président de Deezer, Mathieu Letombe de Withings (les montres connectées) et Antoine Hubert d’Ÿnsect (producteur de protéines et d’engrais naturels d’insectes).
Plusieurs personnalités du monde des arts accompagneront également Emmanuel Macron. En plus de la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, qui retrouvera le sol américain à cette occasion, il viendra avec Laurence des Cars (directrice du Louvre), le réalisateur Claude Lelouch, le plus américain des danseurs français Benjamin Millepied, ou encore Valérie Senghor, la directrice générale adjointe du Centre des monuments nationaux chargée du projet de Cité internationale de la langue française au château de Villers-Cotterêts. Enfin, le romancier américain francophile et francophone Douglas Kennedy sera de la partie en tant qu’« invité personnel » du président, précise l’Élysée. Ça en fait du beau monde.