Depuis juillet, les amateurs de pâtisserie française qui se promènent à l’Original Farmer’s Market de Los Angeles peuvent y croiser Michelina, une succursale de la compagnie de grossiste Le Macaron, créée à Miami il y a 18 ans par le Français Vincent Benoliel.
“La vacance du local fut une opportunité, à cause du trafic, avec 18 millions de personnes par an garanties”, argue le Parisien, convaincu que Michelina est “une vitrine pour son entreprise”. “De nombreux chefs de Los Angeles viennent y faire leurs courses.”
A la vente, il propose viennoiseries et pains, mais aussi des sandwiches, “bread bowls” et tartines pour le déjeuner. “Mon produit phare reste la baguette, faite avec du levain de 15 ans d’âge”, fait-il remarquer, Michelina produisant entre 200 et 300 unités par jour sur place. Vincent Benoliel s’approvisionne sur place, auprès des maraîchers voisins, et de l’institution Monsieur Marcel pour la charcuterie et le fromage.
Choyer les clients de la boulangerie n’empêche pas le businessman de 38 ans de continuer à s’occuper de son commerce de gros, Le Macaron. Un établissement qui dispose désormais de cuisines à Miami et Los Angeles et livre les principales compagnies aériennes en pains, gâteaux et croûtons surgelés; mais aussi les hôtels et Whole Foods Californie (le brie en croûte, c’est lui).
A peine majeur, Vincent Benoliel a quitté Paris, et une voie toute tracée dans l’entreprise immobilière familiale pour lancer sa compagnie en Floride. “J’ai toujours aimé la nourriture”, se justifie-t-il. Et à l’époque, le Parisien était un grand amateur de macarons. Il décide alors d’exporter cette pâtisserie française de manière industrielle. “J’ai travaillé comme un animal à mon arrivée, jusqu’à 18 heures par jour”, se souvient-il. Depuis, la compagnie s’est diversifiée dans la boulangerie et la croissanterie, et a prospéré.
Michelina pourrait se retrouver rapidement sous les projecteurs. Une série devrait y être tournée en janvier.